Petite neige est amoureuse

la-tete-en-neige

Un jour la neige se glissa
Partout ou elle pu se glisser.
Un jour la neige tomba
Sur le bout des doigts d’un monde usé.

Un jour la neige s’éveilla
Sous une averse de lumière grise.
Un jour la neige pleura
Une multitude de morceau de banquise.

Petite neige, enfant du ciel cotonneux,
Même ton cœur gelé tombera amoureux.
Un beau matin sur ta joue coulera,
Les larmes de celui qui un jour t’aimera.

Brise d’un moment léger,
Petite neige commence à frissonner.
Et le vent lentement, glisse sur ses lèvres,
Comme une poussière d’étoile, une poudre de rêve.

Les choses changent et se bouleversent,
C’est le vent violent qui la traverse.
Et la tempête aligne sur ces cils
Une multitude de gouttes immobiles.

Petite neige, enfant du ciel cotonneux,
Même ton cœur gelé tombera amoureux.
Un beau matin sur ta joue coulera,
Les larmes de celui qui un jour t’aimera.

Des milliards de lucioles de verre,
Commencent à se promener dans les airs.
Les nuées de pluie se font plus épaisses,
Pauvre petite neige se mouille les fesses.

Puis une goutte vint lui parler,
Petite neige n’était pas rassurée.
« Ne t’inquiètes pas, laisse toi pénétrer !
Fond toi dans la nuit, comme enivrée ! »

Petite neige, enfant du ciel cotonneux,
Même ton cœur gelé tombera amoureux.
Un beau matin sur ta joue coulera,
Les larmes de celui qui un jour t’aimera.

Des nuages et d’entiers ruisseaux,
Se mirent à couler de tout là-haut.
Son ami gouttelette lui mordilla la peau,
Petite neige tremblait de tout ses os.

« Je t’explique petite neige, je suis ton amoureux.»
Elle, bien sûr, fut prise d’une peur bleue.
« Laisse toi faire petite neige, et goutte à mon feu !
Ne bouge pas, oublie tout, et ferme les yeux. »

A cet instant elle ne fut plus que mousse blanche,
Plus de fine bouche ni de douces hanches.
Pluie et neige s’étaient enlacées,
Puis absorbées par le temps, oubliés.

Petite neige, enfant du ciel cotonneux,
Même ton cœur gelé tombera amoureux.
Un beau matin sur ta joue coulera,
Les larmes de celui qui un jour t’aimera.

Leur danse fut longue, infinie et sans trêve,
Leurs baisers doux et acide comme la sève,
Leur caresse comme une chevelure de plume,
Ils vécurent leur amour dans une bulle de brume.

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