Abandon

Patrick Gonzalez

Photo Irma Haselberger

C'est seul, au cœur des femmes, que vit le cœur des hommes,

maladroit, malhabile, qui se prend, qui se donne.

Tour à tour léger, vent tiède, invisible,

qui enfle dans la nuit, pour devenir tempête.

 

Ça n'est pas le jasmin, ni le parfum des roses,

qui attisent les mots, effacent les pudeurs.

 

Ce grondement puissant qui monte du tréfonds,

c'est le parfum, le gout, c'est la chair de l'autre,

cet invincible élan, ce que les lèvres osent.

Lorsque les doigts s'emmêlent, se perdent, se recherchent,

inventent l'abandon, dessinent le partage.

 

Il n'y a plus de mots, qu'un désespoir tendre,

les promesses de l'aube et nos désirs à prendre.

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