Au commencement de l'hiver
Frédéric Clément
Ceux qui, bien qu'absents, vous emplissent
Et sont comme en vous certains soirs
Ceux-là qui jamais ne vieillissent
Au berceau de votre mémoire
Et qui sourient
Ceux dont les amours éternelles
Vous ont, à jamais, sur le cœur
Attaché une paire d'ailes
Qui sait le chemin du bonheur
Du Paradis
Et chaque hiver, et chaque été
Et chaque automne… Ô Désespoir !
Passent tous ceux qui m'ont aimé
Au caveau de mes idées noires
Où rien ne luit
Il semble qu'ils pleurent un peu
En souvenir de nos ivresses
Déposant des bouquets d'adieux
Au tombeau des belles promesses
Que j'ai trahies
Fidèles d'entre les fidèles
Ô Doucereuse Survivance !
Ceux qui font que la vie est belle
Ont quelque chose de l'enfance
Qui leur survit
Ils ont apprivoisé ma mort
Moi qui les ai tant fait souffrir
Ceux qui m'aimaient m'aiment encore
Et je n'ai plus rien à offrir
Qui ait un prix
Non ! Je n'ai plus rien à offrir…
Elle a tout pris !
J'aime votre poème et j'aime particulièrement ce ver : 'Ceux qui m'aimaient m'aiment encore". Le passé et le présent confondus c'est condenser l'éternité et pour une fois à contre courant de l'individualisme qui ne laisse pas de place au sentiment d'attachement qui part et revient vers autrui. Vous avez de la chance de les avoir rencontré. Ps: merci pour "la question".
· Il y a environ 8 ans ·Heidi Valence
Merci pour ce commentaire judicieux, je suis touché.
· Il y a environ 8 ans ·Quant à "La question", j'ai aimé parce que c'est un texte très efficace, une sorte de petite chronique de la vie quotidienne qui se termine en uppercut. Violent, comme certains regards méprisants sur vous.
Frédéric Clément
Sa me fait penser aux poêtes romaniques qui expriment la mélancolie, nostalgie. .. T'es un tres bon poête
· Il y a plus de 12 ans ·nephtalyah
Toujours touchée par ta poésie, très beau poème.
· Il y a presque 13 ans ·ellisabee
Excellent et très touchant... Merci.
· Il y a presque 13 ans ·helecrit
Je mets deux prénoms sur tes mots. Ceux qui ne me quittent pas au-delà de la tombe depuis ma naissance. je leur offre l'amour qu'ils ont déposé en moi. Merci Frédéric...
· Il y a presque 13 ans ·Elsa Saint Hilaire
Que dire qui ne l'ai déjà été...
· Il y a presque 13 ans ·Bravo pour ce magnifique texte Frédéric.
Eh bien ajouter un coeur tiens !
jb0
A mon humble avis tu as déjà été bien plus percutant au niveau de la forme (dans "Tu Changes" par exemple), mais jolie mélancolie.
· Il y a presque 13 ans ·matou
Offrir n'a aucun prix...juste la valeur du regard posé sur le cadeau.
· Il y a presque 13 ans ·Ouvrir les yeux et s'avouer que c'est juste douloureux...mais pas inexistant.
J'aime aussi.
ysabelle
Du beau, du beau, du beau texte et les souvenirs qui nous préservent ! Bravo, Frédéric...coup de coeur !!!
· Il y a presque 13 ans ·Pascal Germanaud
Un rythme qui accompagne les maux du poète.
· Il y a presque 13 ans ·Un rythme qui borde et berce la douleur...la maintient au chaud, au doux, pour la transformer en quelque chose de beau qui durera.
carmen-p
"Ils ont apprivoisé ma mort
· Il y a presque 13 ans ·Moi qui les ai tant fait souffrir
Ceux qui m'aimaient m'aiment encore
Et je n'ai plus rien à offrir"
j'aime particulièrement ce passage!
je sais bien que le " qui ait un prix" permet de "garder une cohérence" et / ou une structure dans le nombre de pieds etc. mais pour moi "Ils ont apprivoisé ma mort
Moi qui les ai tant fait souffrir
Ceux qui m'aimaient m'aiment encore
Et je n'ai plus rien à offrir" se suffit à lui seule! au diable (parfois) les conventions poétiques/ littéraires!
"Ceux qui m'aimaient m'aiment encore" .... Beau.
mesly
alors l'absence devient présence...
· Il y a presque 13 ans ·"au commencement de l'hiver", il y avait une douce présence...dans un tiroir à mémoire.
Merci Frédéric.
sally-helliot