De poussières et de vents

janteloven-stephane-joye

Tu déposais la poussière d’or

Ici et là  et vainement

Sur les plaies ou les Vercors

Que tu supposais déchirants

Tu disais vraiment savoir

Tu disais même les comprendre

Tu vénérais ses manoirs

Ou sa noirceur à se pendre

Tu commandais un peu de vent

Pour écarter les oracles

Le condamnant et le menant

Aux enclos des débâcles

Tu soufflais même une douce bise

Sous ses persiennes orageuses

Telle chaque Vénus éprise

D’une passion insidieuse

Car cela n’était que

De poussières et de vent

Confessions artothèques

Fardées plume de Paon

Oui, cela n’était que

De poussière et de vent

Des confusions Mauresques

Et de plumes de sang

Tu disposais des grains de Foehn

Aux fardeaux de ses amarres

Pensant pouvoir rompre le jeun

Tu voulais l’aider à y croire

Tu refusais sa famine

Usant de toutes les onctions

Soignant ses maux vermines

Te perdant en déclarations

Tu aurais pu d’une rafale

Défaire les liens qui l’entravaient

Ou bien ordonner aux cigales

De raisonner dans ses étés

Tu pouvais mentir au besoin

Mettre de côté ton autre vie

En prétextant qu’il était loin

Le temps passé dans d’autres lits

Car cela n’était que

De poussière et de vent

Confessions artothèques

Fardées plume de Paon

Oui, cela n’était que

De poussières et de vent

Des confusions Mauresques

Et de plumes de sang

Tu dépensais de la poussière d’or

Enivrant même ses idées noires

Tu lui inventais des trésors

Comme des mensonges à tiroirs

Hantées d’encore et de toujours

Tes mots brillaient de dévotions

Mais derrière tes vents et ta cour

Le diamant n’était que charbon.

 

 Car cela n’était que

De poussière et de vent

Confessions artothèques

Fardées plume de Paon

Oui, cela n’était que

De poussières et de vent

Des confusions Mauresques

Et de plumes de sang

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