DIANA LA DOUCE
Christophe Paris
C'est un parfum de montagne et de désert. Le mélange d'un bout de rock et d'une rose des sables qui ont traversé la mer. Un couple parti de là-bas pour mettre au monde leur amour ici-bas, Diana.
Quand certains croisent son visage, la questionnent sur son premier rivage, elle répond que certes elle a une tête d'arabe, mais née comme eux en France, une pure française ne leur en déplaise. Elle est comme ça Diana, une amazone du verbe. Elle envoie du lourd et pas parce qu'elle est rondouillette. Trois mots et zou, deux Tyson au tapis.
Du sucré salé, Diana.
Comme ses petits pêchers mignons, les confiseries. Une sorte de potion magique, une fontaine de jouvence qui la métamorphose en une gamine goûtant un bonbon pour la première fois. Une délectation qui l'emporte dans un ailleurs où plus rien ne compte, où plus rien n'a d'importance. Pas même ses collègues qui passent devant son bureau sans prêter attention au regard absent de sa présence. Des mirettes qui transpercent le ciel comme pour le remercier. Des joues qui se délectent du fondant, comme aspirées de l'intérieur. On dirait qu'elle a dix ans.
Una amazone, une enfant, mais pas seulement. Une femme ou plutôt des femmes.
Diana la potelée et ses généreuse courbes qui lui vont bien. Tellement bien que tous les mâles du bureau débarquent les jours de décolleté.
Ils sont drôles leurs yeux tous exorbités qui peinent à quitter son canyon. Je souris sur les prétextes de n'importe quoi pour rester encore, un peu plus. Moi, je ne vois rien, je suis assis sur une chaise qui me transforme en nain, une chaise qui a visiblement bien intégré le concept du « A ras les pâquerettes ». Pas de canyon pour mes pupilles donc, mais une vue en contre-plongée, et c'est vrai on peut s'y perdre ou si noyer.
Ça l'amuse, elle s'en amuse et parfois elle en abuse.
Diana c'est plus qu'une enveloppe, même si elle en envoie pas mal dans la journée. Elle a cet éclat de l'intelligence. Ce bout d'étoile qui dans certains regards, luit même en plein jour, même en plein noir. Ce plus de vie si difficile à décrire et si facile à ressentir.
Plus de vie, mais aussi plus d'ennuis pour Diana, la libre de pensée et de parole, mais aussi la laissée pour compte de tout solde d'un amour en faillite. Une mère chavirée dans l'océan du monde. Diana la douce, un frêle esquif et deux trésors. Ses princesses qui l'adoubent ou qui la stressent, ses fruits de chair qu'elle cultive avec amour. Des bouts d'elle, portés à bout de bras, à bout de courage.
Nadia la forte, la carrée, qui parfois en a assez. Pudeur, fierté, jamais vous ne l'entendrez mais elle aussi sur un nuage aimerait marcher. Se poser sur la branche d'une épaule le temps d'une brise, le temps d'une bise. Diana la tristounette, parfois trahie par ses deux fenêtres, celles de l'âme, celles de la femme. Des yeux qui plongent vers le bas qu'elle masque d'un sourire au plus haut. Mais je ne suis pas dupe de sa mélancolie passagère, sa lèvre inférieure avalée par la supérieure, ses yeux écarquillés criant j'en ai assez.
Alors elle respire, et balance une vacherie.
Fuir dans le rire. Diana la rigolote qui vous chambre et vous disloque. Rien ne lui échappe pas même vos retards. De votre visage intérieur elle est miroir.
Psy aussi. Une usine à retaper les egos, une gonflette pour dépressifs.
Diana qui vous cuisine et qui cuisine ses couscous pour son collègue gourmand et flemmard.
Flemmard ou mauvais cuisinier, elle ne sait pas trop, du coup elle lui prépare des gâteaux. C'est comme un frère pour elle, elle aime bien quand il arrive avec son Tupperware et son long visage de tête à l'envers. Ses cernes de l'endormi devant le journal de la nuit. Elle le trouve touchant et drôle avec ses pieds qui traînent par terre, qui le propulsent dans un improbable ralenti venu d'ailleurs. Il est gentil avec elle, ils parlent du bled, des mamas, de la chorba toujours trop salée. Une pause d'amis, une pause de vie. Des cigarettes aussi, des rires aussi, sur un soleil qui veut rentrer de sa journée.
Comme elle.
En voiture ou RER qui part vers son nouveau jour, celui du soir. Celui de la mère et des mômes qui lui en font voir. De toutes les couleurs, de tous les tissus. Cette deuxième journée qui une fois la vaisselle rangée l'envoie dans les bras de Morphée.
Elle sourit affalée dans son canapé les yeux voilés de paupières. Ses filles silencieuse pour une fois, la regardent de leur vrai amour, celui qu'elles n'osent plus lui montrer, trop timides de grandir. Elles la couvent de leurs iris, la couvrent d'une lisse couette.
Elles le savent, leur maman à grands yeux, c'est quelqu'un de chouette.
ça fait plaisir de revenir te lire, c'est toujours au top, ça fait du bien
· Il y a environ 8 ans ·dreamcatcher
J'ai lu un peu vite c'est vrai mais c'est beau' j'aime ton regard de mec sur les belles poitrines. J'ai assez donné de ce côté la.
· Il y a environ 8 ans ·elisabetha
bah tiens... ispice de siductrice và ! c pô juste nous la dessus on peut rien faire, arme fatale sans égal
· Il y a environ 8 ans ·Christophe Paris
Merci lyse :) suis en vac avec 0 3G et un wifi de merde ds un troquet de fachos... Je rentre next week, et zou lecture ! Bises hope que tu as le moral et que les soleil brille , en ce moment je me teste au polar cparti en roman on verra bien bizounes
· Il y a plus de 8 ans ·Christophe Paris
Magnifique. Touchant...touchée.
· Il y a plus de 8 ans ·lyselotte
:)
· Il y a environ 8 ans ·t touzours zentille toi
Christophe Paris
Très beau !
· Il y a plus de 8 ans ·nyckie-alause
Touchant
· Il y a plus de 8 ans ·Natacha Karl
merci du passage et du gentil com
· Il y a environ 8 ans ·Christophe Paris
Bravo pour ce beau portrait d'une femme forte et fragile à la fois... ben comme toutes les femmes en fait !...
· Il y a plus de 8 ans ·bisous
Maud Garnier
voui certes mais aussi finalement plus costaudes que les mecs bien plus fragiles qu'ils ne le laissent croire même à leurs potes :)
· Il y a environ 8 ans ·Christophe Paris
Ah une réponse avec 2 mois de retard !.... vous me copierez 100 fois " je ne dois pas laisser sans réponse trop longtemps les commentaires de mes admiratrices...."
· Il y a environ 8 ans ·bisous toi... :-))
Maud Garnier
Très très joli, le portrait, le cadre, le clou et l'emballage, j'achète tout !
· Il y a plus de 8 ans ·fionavanessa
Elle est émouvante Diana, avec son mélange de force et de fragilité.
· Il y a plus de 8 ans ·carouille
oui chouette personne merci de ta lecture et de l'adjectif !
· Il y a environ 8 ans ·Christophe Paris
Un bien beau portrait !
· Il y a plus de 8 ans ·Ana Lisa Sorano
Merci du passage et du com, c chouette les portraits j'aime bien l'exercice et là baaaaah tu m'encourages
· Il y a plus de 8 ans ·Christophe Paris
Un texte vraiment touchant, tu sais que tu es un grand sentimental toi ... et j'aime ça ... Tu la décris fort bien cette gentille Diana, bravo Christophe
· Il y a plus de 8 ans ·marielesmots
Voui c vrai même un poil de trop niveau sentimental mais ça aide à écrire ! Merci pour ton gentil commentaire qui m'encourage à continuer, big merki !
· Il y a plus de 8 ans ·Christophe Paris
Un texte très attachant comme Diana !
· Il y a plus de 8 ans ·Une phrase que j'aime beaucoup :"...un soleil qui veut rentrer de sa journée."
Louve
Merci martine pour ce compliment, et moi aussi je l'aime bien cette phrase elle est rigolote, bises martine
· Il y a plus de 8 ans ·Christophe Paris
Bises à toi Christophe !
· Il y a plus de 8 ans ·Louve