Echos enfermés
carouille
Martine, elle me fend le cœur. Mais peut-être que bientôt, c'est elle qui n'aura plus rien pour protéger son cœur. Parce que ça sert peut-être à ça, le sein d'une femme. A emballer son cœur pour amortir les chocs de la vie. Peut-être que bientôt on lui enlèvera son sein. Pour que son cœur puisse continuer à battre. Mais bien sûr, il ne battra plus pareil. Il aura perdu son enveloppe protectrice. Alors je l'écoute me parler des traitements qui vont revenir. Parce qu'une fois, c'est déjà terrible. Mais quand c'est une récidive, c'est un coup à vous laisser sur le carreau. Mais Martine est là, debout. Ou plutôt assise, assise devant mon bureau. Et elle m'annonce qu'elle va à nouveau devoir se battre contre la mort, mais que moi je dois l'aider à rester belle dans ce combat.
Françoise a une belle ligne malgré ce qu'elle croit. La ménopause, l'âge de la retraite, ça n'a pas vraiment laissé de traces sur son corps. Peut-être parce qu'il n'y avait plus de place pour de nouvelles blessures. Sa fille handicapée, et sa dégradation lente. La semaine, travailler, et le week-end, aimer. La laver, la porter, la promener. Maintenant elle n'arrive plus à manger, et ça, ça la démolit Françoise. Parce que le repas, c'était une des rares choses qu'elles partageaient presque normalement. Mais avec l'affaiblissement, il y a trop de risques de fausses routes. Alors sa fille ne mange plus, elle a juste cette poche avec ce tuyau qui plonge directement dans son estomac. C'est dur à avaler pour une maman. Et puis tout ça, toute cette souffrance, cette solitude, ce désespoir, elle doit les porter seule puisque son mari est mort. Ça fait beaucoup d'ombres dans les yeux de Françoise. Alors elle vient me voir, et elle me raconte. Sa fille qui a bien voulu goûter un peu de foie gras pour Noël. Et elle qui a résisté au grignotage alors qu'elle se réveille chaque nuit à 4 heures et impossible de se rendormir. Elle aime bien venir me voir. Elle sait que ça m'intéresse, tous ces menus évènements qui n'ont d'importance que pour elle. Et quand elle les partage, ils existent un peu plus longtemps. Quoiqu'il arrive, il restera quelque chose, quelque part, de cet amour qu'elle donne et que plus personne ne regarde.
Quand Didier rentre dans mon bureau, j'oublie mon stylo. Je le laisse faire selon son humeur, son inspiration du jour. En ce moment il me fait voyager : le Sénégal, les collines de l'Atlas, l'Egypte. Il ne vient pas pour savoir quoi faire, il a une idée très précise de ce qu'il doit faire, et de comment il doit le faire. Il n'attend de moi que de donner un sens à son cheminement en le partageant. Parfois on a des discussions animées, parce qu'il n'aime pas être contredit. L'habitude d'enseigner, de dispenser le savoir. Moi j'aime bien apprendre, mais quand même, faut pas pousser. Ou plutôt si, moi je suis aussi là pour le pousser. Sauf que c'est une anguille. D'accord, je ferai ça, mais quand j'en serai arrivé à tel point. Et au point dit, hop, il me sort une nouvelle excuse. Le travail, le froid, les feuilles mouillées qui glissent, son corps qu'il connaît, son esprit qui n'a pas encore accepté…Il a toujours une bonne excuse pour ne pas faire ce que je lui demande. Et pourtant il continue à venir me voir. Parce qu'il pense qu'une action solitaire n'a pas de sens, il a besoin de « sociabiliser » comme il dit. Je l'écoute, j'apprends, je le bouscule un peu. Après on choisit la suite du suivi ensemble. Dans quinze jours, il me raconte Alexandrie.
Valérie, j'ai un faible pour elle. Certains jours quand le réveil sonne, c'est en pensant à elle que j'arrive à me lever. Parce que ses larmes de joie ont donné un sens à toutes ces heures que je passe enfermée dans une pièce sans fenêtre, à parler d'aliments pour dire qu'il faut les couper, retrancher, limiter. Valérie est entrée pour la première fois dans mon bureau lourde. Immensément lourde de tristesse, de mal-être, de culpabilité, de douleur, de peur, et même de menace. La menace de l'intervention mutilante, l'estomac retaillé et court-circuité, pour affamer le corps et l'obliger à perdre. Avec l'alimentation punition à subir pour le reste de sa vie. Alors un jour elle est venue me voir, un peu en désespoir de cause, se disant que puisque de toute façon le scalpel approchait, autant commencer à perdre maintenant. Apprendre à dompter ses goûts et ses fringales. Apprivoiser cette discipline avant qu'elle ne s'impose. Elle s'est assise devant moi, et quelque chose est passé de part et d'autre du bureau. On a commencé à travailler ensemble, sans s'occuper du scalpel, des menaces, de ce qui approchait. Le monde rétréci aux sept jours à venir. Comme une formule magique pour éloigner la peur. De sept en sept, nous avons avancé sans trop lever la tête. Sans faire attention aux alentours, juste préoccupées de transformer chaque semaine en petite victoire. Et puis un jour, elle s'est assise, et elle a pleuré. Parce que ses petites victoires mises bout à bout avaient remporté une manche. Et que si nous pouvions continuer comme ça, le scalpel n'aurait plus qu'à rentrer dans son tiroir aseptisé, inutile. Alors on continue comme ça. Et maintenant quand elle entre dans mon bureau, je la trouve de plus en plus légère. La balance parle de kilos. Mais moi ce sont des tonnes en moins que je vois dans son sourire.
Célya est toute jeune. Quatorze ans, c'est bien trop jeune pour être devant moi. Mais Célya, elle s'enroule dans son pull pour cacher sa peau, son corps, son mal être. Célya est fatiguée, elle mange le moins possible, elle reste avachie dans son coin, cachée, calfeutrée. Et Célya gonfle. Gonfle de fatigue, de larmes, de honte. Elle garde les yeux baissés sur ses bras croisés sur son pull fermé. Sa mère fine comme une liane lui jette ce regard inimitable des mères africaines, ce regard un peu dur, un peu autoritaire, un peu colère. Elle ne veut pas la souffrance pour sa fille. Si elle doit la contraindre pour lui faire reprendre le bon chemin, elle le fera. C'est puissant une mère africaine, puissant et exigeant, peut-être parce que son regard est posé sur demain. Sur ce qui attend son enfant si elle ne fait pas ce qu'il faut aujourd'hui. Maintenant je vois Célya seule. Ensemble, on découvre. Les fruits, les légumes, les féculents, les protéines…Célya lève enfin les yeux et écoute. Elle apprend, apprivoise. La nourriture n'est pas là pour la punir, pour la faire souffrir. Elle est là pour la construire, la faire grandir, la faire vivre. Prise de conscience chaque semaine. Je sors la boîte de feutres, on fait des coloriages pour savoir quelles couleurs manquent dans ses repas. Elle me dit oui, j'ai compris, avec un grand sourire. Et la semaine suivante, on recommence parce qu'elle a tout oublié. Parce qu'en fait, tout ce que je lui apprends, elle s'en moque Célya. La seule chose qu'elle retient, c'est que maintenant, elle n'est plus fatiguée. Elle peut suivre ses cours sans s'endormir sur sa table. A la récré, elle ne reste plus plantée dans son coin. Elle attrape un ballon, elle court, joue à s'échapper. La balance ne bouge pas beaucoup. Mais on s'en fiche, parce que mon mètre rétrécit. Le mou qui lui faisait mal est devenu muscle. Vie. Cavalcade. Sourire. Le gilet s'ouvre, et elle ne le referme plus en baissant les yeux. Elle est trop occupée à me regarder pour me dire qu'elle n'a plus mal au ventre à cause de sa ceinture. Qu'elle n'est plus fatiguée quand le réveil sonne. Qu'elle retrouve le goût de sourire. D'ailleurs, maintenant que je le vois, il est drôlement beau le sourire de Célya.
Marc est grand. Tellement grand que c'en est ridicule quand je suis debout à côté de lui pour prendre les mesures. Ça nous fait rire tous les deux. Et c'est tant mieux, parce que m'avouer que ce qui le gêne, oui, c'est un peu son ventre, mais c'est surtout qu'avec les quelques kilos en trop qu'il a, c'est pas de bol, ça lui donne un peu de poitrine…c'est pas facile. Il lui a fallu un mois pour oser me le dire à mots couverts. Depuis on fête chaque centimètre perdu par un cri de victoire. Il est tellement heureux qu'il essaye de me convertir au marathon. Je résiste vaillamment.
Marie elle me tracasse. Je retourne son dossier dans tous les sens. Ça m'énerve, mais ça m'énerve. Elle fait tout ce qu'il faut, suit les consignes à la lettre. Et la balance ne bouge pas. Chaque semaine, je sens notre tension croissante. Je vois le désespoir poindre dans ses yeux. Elle est sur le point de baisser les bras et de remballer son mal être pour le mettre au fond de sa poche avec son mouchoir par-dessus. D'apprendre à vivre avec, puisque rien ne marche. Ensemble, nous avons tout dépouillé dans les moindres détails, analysé chaque moment de sa vie. Tout est impeccable. Un modèle du genre. Mais ça ne bouge pas. J'ai consulté mes collègues, qui me disent de contraindre encore plus. D'affamer pour débloquer. Mais je n'arrive pas à m'y résoudre. Ce choc ne peut pas être la solution, sinon c'est que je n'ai rien compris au fonctionnement du corps humain. Alors je continue à me creuser la cervelle entre deux rendez-vous, je l'appelle pour la soutenir entre deux rendez-vous, et pendant les rendez-vous, je fais abstraction du monde. Je m'enfonce dans ses yeux et je cherche ce qu'elle cache avec ses mots. Et puis un jour, je vois une petite lueur. Un détail infime, un petit truc vraiment négligeable. Mais comme tout le reste a échoué, je me dis que nous pouvons toujours essayer. Je fais un changement. Au lieu de retrancher, je fais un échange. Elle a une moue dubitative. Comment un si petit détail pourrait réussir là où tout a échoué ? Mais j'ai cette petite lueur dans la tête, je m'accroche, j'insiste, j'étale mes arguments. Elle finit par accepter, mais je sens que c'est quitte ou double. Si ça échoue, je la perdrai. La semaine suivante, je suis plus tendue qu'elle. Et quand on regarde les chiffres, je ne pourrais pas dire lequel de nos sourires est le plus grand. Mais en fait on s'en fiche. Semaine après semaine, la lueur devient lumière. En écoutant son corps, nous avons réussi à débloquer sans choquer.
Jeanne, elle me fait rire. Elle a soixante-quinze ans, et elle veut perdre quelques kilos. Mais hors de question de suspendre son petit coup de rosé et son camembert à la louche. Quand elle arrive, elle me claque deux grosses bises et me tutoie. Elle a un rouge à lèvres écarlate, et elle râle quand il se dépose sur ses dents. Elle porte des bottes en cuir et me refile des noms de marques de chaussures. Et je bataille pour qu'elle fasse du charme à son pompier de voisin pour qu'il lui prête son vélo d'intérieur et l'installe dans son salon. Avant les fêtes, j'avais gagné, sauf qu'elle n'était pas encore montée dessus. Et après, zou, le vélo dans le garage pour pas gâcher les déco de Noël. En janvier, pas de Jeanne, je me morfonds, laisse des messages. Pas de nouvelles. Et il y a deux semaines, hop, la voilà qui débarque. Janvier ? Sans rire ? Rater la galette des rois ? Et les anniversaires de ses fils ? Et puis quoi encore ? Jeanne en fait, ses kilos en trop, ils ne la gênent pas plus que ça. Mais bon, c'est l'hiver, elle n'a rien à faire dans son jardin, elle s'ennuie un peu. Et puis c'est une battante, hors de question de rester avachie devant la télé. Alors nos rendez-vous, c'est une bonne occasion de se pomponner et de sortir. Et moi j'aime bien être un but de balade.
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© By Himself
Génial, plein d'émotions
· Il y a plus de 8 ans ·dreamcatcher
Oui, ça a tendance à déborder de mon bureau ; )) merci
· Il y a plus de 8 ans ·carouille
J'ai opté pour un de tes textes au hasard pour commencer à te lire, et que c'est bien décrit, tout cela :) On devine facilement ces personnes que tu décris parfaitement, on les imagine, très joli texte plein d'humilité :) (et coup de coeur en prime)
· Il y a plus de 8 ans ·redstars
Merci, pour la lecture aléatoire (ce sont les meilleures ), pour ce joli com, et pour le cdc ; )
· Il y a plus de 8 ans ·carouille
Wah... Tu fais un super boulot, et on sent que tu l'aimes, et encore plus que tu aimes tous ces gens. C'est beau à lire !
· Il y a plus de 8 ans ·Yeza Ahem
Oups ! désolée Yeza, je n'avais pas répondu à ton com ! ; (( oui, j'aime beaucoup tous ces gens qui défilent dans mon bureau, je les trouve attachants ; ) merci de ton passage, et encore désolée !
· Il y a plus de 8 ans ·carouille
Pas de soucis :-) A bientôt...
· Il y a plus de 8 ans ·Yeza Ahem
Moi, mon problème, c'est les bonbons … et la lecture. Mais est-ce vraiment un problème ? Bise
· Il y a plus de 8 ans ·nyckie-alause
Du moment que tu peux lire en mangeant des bonbons ; )))
· Il y a plus de 8 ans ·carouille
Je me suis jeté sur ce texte pour le dévorer.
· Il y a plus de 8 ans ·C'est saisissant !
Tu as fais un sacré boulot.
Chapeau bas !
Olivier Bay
Tu sais ce que je me dis chaque jour ? Qu'en fait ce sont tous ces gens qui ont le courage de rentrer dans mon bureau pour demander de l'aide qui font un sacré boulot. J'avais envie de les raconter. Merci beaucoup pour ta lecture.
· Il y a plus de 8 ans ·carouille
belle galerie et belle écriture ...
· Il y a plus de 8 ans ·Patrick Gonzalez
beau commentaire ;)) merci Patrick ;)
· Il y a plus de 8 ans ·carouille
Parfois, il y a de bons textes. Parfois, de bons auteurs. Parfois, aussi, de belles personnes. Avec toi, à chaque fois, on a les trois !
· Il y a plus de 8 ans ·veroniquethery
Véro, tu peux pas me faire des coms comme ça, c'est beaucoup trop beau ! Ou alors un jour je vais venir dans le Nord et te demander en mariage ! Merci infiniment.
· Il y a plus de 8 ans ·carouille
Plus maís vraiment beaucoup beaucoup plus que remarquable! Emue. Un abrazo
· Il y a plus de 8 ans ·Jaunie
merci beaucoup Jeanne. C'est ton com qui m'émeut, et du coup je sais pas quoi répondre d'autre. Abrazo tambien.
· Il y a plus de 8 ans ·carouille
Très beau, très vrai, authentique et humain! Tu fais ton métier avec une belle humanité! C'est très touchant! Bravo !
· Il y a plus de 8 ans ·Natacha Karl
C'est toi qui me touche avec ce beau commentaire ! Merci beaucoup Natacha
· Il y a plus de 8 ans ·carouille
Merci de partager tout ça avec nous ! Ils sont beaux, tes mots, surtout quand depuis ton bureau ils mettent un peu de magie dans la vie des autres ! Bravo !
· Il y a plus de 8 ans ·fionavanessa
Le partager c'est en alléger un peu le poids qui parfois peut se faire douloureux, et en augmenter la joie les jours où les mots guérissent. Alors merci à toi pour ta lecture ;)
· Il y a plus de 8 ans ·carouille
Ces portraits sont bouleversants, des âmes perdues que tu sais écouter, des coeurs qui saignent mais que tu sais soigner avec tes mots, ta patience, ton empathie, ta sensibilité. Echos enfermés échos en résonance..Tu es une Grande ma Z.
· Il y a plus de 8 ans ·ade
Ah ben non ma Z, je suis toute petite, et y'a même des jours où ça me submerge tout ça. On les échos résonnent trop fort, heurtent, blessent. Mais heureusement pour ces jours là, il y a les Z, les arcs en ciel, les mots, les loulous, les amis...et l'absinthe ;) Merci ma Z
· Il y a plus de 8 ans ·carouille
Je sais bien que ça te submerge parfois on absorbe souvent le mal être des gens et on s'identifie aussi dans certains cas.. Mais oui il y a les Z les tables aux parasols multicolores et tout le reste..biz ma petite Grande Z
· Il y a plus de 8 ans ·ade
Et les crêpes, n'oublie pas les crêpes ! ;)
· Il y a plus de 8 ans ·carouille
Ah oui et le carrosse :-) merciii
· Il y a plus de 8 ans ·ade
et les parasols rouges sous la pluie !.... lol
· Il y a plus de 8 ans ·Maud Garnier
toi nous porte pas la poisse hein !! ras le bol de la pluie !!
· Il y a plus de 8 ans ·carouille
Ah non du soleil !!!
· Il y a plus de 8 ans ·ade
Vi c'est ça ! Soleil, jupette et glaçons mentholés ;))
· Il y a plus de 8 ans ·carouille
;-)
· Il y a plus de 8 ans ·ade
formidable, passionnant, authentique, je reconnais ma psy même si j'ai bien compris, tu es spécialiste en nutrition. Tu aurais pu être aussi écrivain à plein temps il ne manque rien dans ton récit. La perfection dans la fluidité tous les liens bien cohérents je sais combien c'est dur à faire, combien de travail cela demande pour être naturel. je te mets d'office 5 sur 5 et un coup de coeur. Ton texte a apaisé ma colère contre la maladie, et la zone de turbulences que je traverse sans beaucoup de compensations. Bravo encore.
· Il y a plus de 8 ans ·elisabetha
Ton com est magnifique Elisabeth. Merci infiniment pour ce que tu dis de mon écriture, pour le cdc et la note. Mais si en plus j'ai pu t'apporter un peu de sérénité, c'est le plus beau et le plus important. Douces bises.
· Il y a plus de 8 ans ·carouille
Sont attachants tous ces personnages. De la vraie vie en plus. Mais d’absorber ainsi toutes leurs souffrances en dit long sur ta propension à te tourner vers les autres. Les 4 premières lignes sont juste magnifiques. Je pense même que leurs échos résonneront loin. Coup de cœur. Pour ton texte et ton talent de guérisseuse.
· Il y a plus de 8 ans ·erge
Je peux pas absorber, sinon ça va finir par prendre ma place, mais je peux écouter, et montrer des chemins différents. Guérisseuse, j'aurais adoré. Apposer mes mains et voir la souffrance s'envoler. Mais je pense vraiment qu'il faut que je change quelque chose. De part et d 'autre du bureau, c'est froid, distant. C'est peut être sur cet espace là que je dois réfléchir. Merci pour le cdc l'ours, il me va en plein ... coeur.
· Il y a plus de 8 ans ·carouille
Tranches de vie, comme des échos en résonnance...
· Il y a plus de 8 ans ·en résonnance avec ceux que je reçois pour d'autres raisons, mais ces raisons sont elles vraiment différentes ? L'alibi du corps pour soigner l'esprit je le trouve aussi ici, chez Laurine ou Chaïnez et leurs kilos en trop, ou chez Clémentine qui porte des vêtements si larges, comme elle se voit dans la tête, alors qu'elle ne mange rien et fait du sport comme une forcenée pour maigrir encore (est-ce encore possible ??) et puis avec le temps elle accepte ce corps d'adolescente qui commence à s'arrondir un peu, et même les vêtements se féminisent aussi... Voilà de quel écho je parle en résonnance avec les personnes que tu reçois... sinon, pour moi, il y a tous les autres pour qui même l'alibi du corps n'est plus utilisé et qui avouent des blessures.... a cautériser avec empathie....
Maud Garnier
"L'alibi du corps pour soigner l'esprit", j'adore cette formule Maud, c'est exactement ça. Et en même temps le corps qui stigmatise les blessures de l'esprit quand celui ci les refoule. Et le même chemin à faire parcourir, accepter son corps. C'est long, et c'est difficile. Oui, un écho en résonnance... Bises Maud Mauve, et merci.
· Il y a plus de 8 ans ·carouille
Merci à toi pour ce texte magnifique (5 sur 5 et cdc) qui démontre bien entre les lignes la belle personne que tu es !... mais ça, je le savais déjà ;-))
· Il y a plus de 8 ans ·Maud Garnier
Ah ben moi je voulais rien démontrer du tout, juste partager ces sourires et ces douleurs pour les rendre plus lumineux et moins lourdes. Mais ça tu le fais déjà ;-)) Hé dis moi ma Mauve, c'est quoi ce petit démon sexy que je vois sur ta nuque ? ;)) ah ah, tu te dévoiles enfin !! ;-))
· Il y a plus de 8 ans ·carouille
ce n'est pas ma nuque !... ;-)) mais je trouve ça très mignon cette dualité ange et diablesse....; -)) peut-être un jour...... hahaha.... mais ça pique !.... ;-))
· Il y a plus de 8 ans ·Maud Garnier
Tu veux dire que nue sur la plage avec tes grandes ailes c'était pas toi non plus !!?? Oh la la, fallait pas le dire Maud, tu casses le mythe !!
· Il y a plus de 8 ans ·carouille
Ah ben si là sur la plage avec les grandes ailes c'était moi lol ;-))
· Il y a plus de 8 ans ·Maud Garnier
Ah, je m'disais aussi ! ;)
· Il y a plus de 8 ans ·carouille
;-)) ♥ ♥ ♥
· Il y a plus de 8 ans ·Maud Garnier
Formidable et profondément émouvant !
· Il y a plus de 8 ans ·Louve
Merci beaucoup Martine.
· Il y a plus de 8 ans ·carouille