Le baiser rougeoyant.

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Le baiser rougeoyant de ta lèvre carmine,

Tel un ruisseau sanglant, s’en revient irriguer

Un à un, lentement, les méandres ridés

De ma peau desséchée que le temps parchemine.

 

Mon île désolée s’imbibe goulûment

Des bienfaits octroyés par ta si chaude bruine.

Aux rebords de ma berge où ta bouche chemine,

Tes caresses ainsi sont un si doux tourment.

 

Et mon cœur submergé par ton ondée coquine

Remercie le soleil de vouloir se cacher,

Évitant au bonheur de trop évaporer

Tes effluves mêlés à la brise marine…

 

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