Mon noir et blanc

mery

Mon noir et blanc

Aujourd’hui, je sais qui tu es … Une femme croqueuse de vie

Croqueuse d’homme et de femme aussi.

Tu cries fort quand tu jouis

Pour que la nuit t’entende aussi.

Tu es comme ton nom, comme la folie et la démence

Tu es comme ces endroits ou les  gens vont en vacances,

Où ils regardent les œuvres d’art sans rien comprendre.

Tu es comme ces hommes en costard cravates qui regardent du Monet,

Ces gens qui ne savent pas voir plus loin que le bout de leur nez.

Et moi, je te regarde au-delà des apparences

Ton paraître est un doux paradis

Sur tes lèvres j’en mourrais aussi.

Tu as la peau d’un soyeux oriental

Mais ton âme c’est le rouge et noir de Stendhal

Je te regarde, et mon Dieu ce que tu es belle

Mais ton âme dégage la même odeur qu’une poubelle.

Tu as un alibi, ta liberté ! Tu te crois nomade de société,

Et tu te nourris des cœurs affaiblis et usés.

Tu es mon petit papillon aux milles couleurs,

Qui pose ses ailes sur toutes les fleurs,

Tu t’empares des pétales de roses les plus sincères

Pour nourrir les battements de ton cœur qui viennent de l’enfer.

Mais dis-moi, sais-tu ce que veux dire aimer ?

Ca va au-delà d’un lit,

Au-delà de tes orgasmes interdits

Ces enlacements que tu partages entre un « Lui » et une « Elle »

Ça fait de toi un symbole sexuel,

Un symbole sexuel qu utilise les êtres comme des objets.

Mais regarde-toi dans une glace, c’est toi qu’on a utilisé.

T’as peur d’être stable, tu as peur de l’amour à l’état pur

Et c’est toi la victime dans tout ça,

Qui vole de corps en corps

Mais il ne te reste rien d’autre qu’une sale odeur sur toi.

Mon Dieu, c’est à  ce démon que j’ai donné les clefs de mon âme ?

C’est donc ça qui m’a fait autant de mal ?

Ces brûlures sur ma peau viennent d’elle ?

Cette femme à la beauté du ciel et au cœur artificiel ?

Mon Dieu, je lui ai laissé prendre mon être femme …

Pour qu’elle me partage avec le sexe d’un homme.

Ca te fait quoi d’avoir ton corps balancer des 2 côtés ?

Ca te fait quoi quand en une heure, tu assouvis tes envies refoulées ?

Avec « Lui » ou « Elle »

Pour toi, c’est égal, tant qu’on te bourre comme une poubelle !

Et après, on peut te sortir et mettre sur un trottoir …

Si vous n’arrivez pas à le faire … elle le fera d’elle-même.

Tu me fais pitié, vraiment … Tu es une victime

Tu es comme ces filles que l’on met en vitrine.

Une prostituée ? Non, elles, elles vendent leurs corps pour de l’argent !

Toi, ton corps, tu le donnes … et je trouve cela encore plus répugnant !

Tu es une star quand tu passes dans la foule

Tu donnes l’image d’une femme fatale,

Et à ton âme t’as offert une injection létale.

Que vois-tu dans la glace ? Tu te regardes vraiment ?

Ton visage est d’une beauté rare, je te l’accorde …

Mais de ton corps qui a touché toutes ces peaux, quelle valeur tu lui donnes ?

J’ai honte de t’avoir appartenu, d’être tombée si bas et d’avoir aimé un ange déchu

Mais après tout, aujourd’hui je m’en fous.

Aujourd’hui, je sais qui tu es, une croqueuse de vie, une croqueuse d’hommes

Et de femmes aussi.

Ce que je voulais te dire ce soir, c’était juste merci !

Merci d’avoir blessé mon orgueil,

Merci de m’avoir fait verser toutes ces larmes …

Merci simplement d’avoir choisi une femme qui te laisse libre de vivre ta bisexualité Parce que même si je ne te l’ai jamais dit …

T’aurais rien fait d’autre que détruire ma vie !

Mery

2011

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