Toi, moi, nous

Patrick Gonzalez

Peinture Pascale Taurua

Toi, moi, nous,

Nos ombres titubantes à l'envie, au désir,

la pluie comme un verni aux pavés centenaires.

Puis la bouche béante d'une porte cochère,

balustrade de bois et odeur d'encaustique.

 

Laisser aller mes doigts au nylon de ta cuisse,

sentir nos égos, se fondre, se dissoudre.

Ton ciré entrouvert, dessine un nouveau monde,

quand nos chairs se heurtent, s'emmêlent, se découvrent

à nos ventres haletants, si pressés d'en découdre.

 

L'oubli en un instant, le corps perd la tête,

enfin mordre ta bouche en tendres mots d'amour,

et conserver ta main pour reprendre la route.

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