Voleuse de vie

bleuterre

Les sables tourmentés

s'étranglent dans l'errance,

en nuages de vignes.

Je plante la fourche du temps,

mais l'instant blanc m'échappe.

J'attends,

Au fond du corridor

Où poussent les lys noirs

ensanglantés de brume,

Mais le vin n'est pas tiré.

Il m'appelle aux rencontres

et je tourne le dos

sous la voûte des jours.

J'attends encore

Les pas du silence.

À deux pas du rocher

Aux aiguilles de grève

Mes moignons de voleuse de vie

rentrent dans mes poches.

Alors, je regarde la pluie

Courroucer le printemps

Sur la crête des vagues.

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