Comment ça commence
caiheme
Ça commence par un regard sur une poupée de porcelaine. C'est un regard de DVD. Puis je déambule dans les escaliers et dans les ruelles, je regarde...
Pour éviter de tomber dans ces fatigantes hallucinations.
Je garde mes paupières ouvertes.
Tenant avec des cure-dents.
Debout le long du mur.
Observant les vagues jaunes et bleues émanant de l'appartement.
Réflexions visuelles à partir d'un extrait de : Essai 1 William Burroughs, 1978 Christian Bourgois Editeur, 1981, 1996 pour la traduction française ISBN 2-267-01335-5
Un jeune fille marche dans la ville. Son oeil est attiré par un bâtiment. Elle pénètre à l'intérieur et le désir sous forme de danse s'empare d'elle.
Les cicatrices sont des traits stables. Des vulves permanentes où la mémoire s'engouffre quand le regard se pose. Marques figées d’un temps perdu. Traces de chair que la mémoire n'oublie pas. Ces souvenirs rayés construisent, ils rappellent qui nous sommes et qui nous avons été.
L'artiste est au travail, mais il manque quelque chose. L'artiste cherche dans ses souvenirs, ses lectures passées jaillissent sous forme de voix. L'idée prend forme, le stylo capture et le papier pressé. Le souffle créateur se projette en image, tout s'éclaire, l'artiste s'éveille. L'idée trouvée est dans l'image, la toile du peintre est achevée, le poète est représenté.
Ça commence par un regard sur une poupée de porcelaine. C'est un regard de DVD. Puis je déambule dans les escaliers et dans les ruelles, je regarde...
Tu crois que... ? Je ne sais pas, tu penses? Pas vraiment. Mais alors ? Alors quoi ? Il faut réfléchir. Réfléchir ? Oui mais vite. Comme un miroir ...
Et vos souvenirs ? Ben, je me rappelle quand ils ont pris la torche. La torche? Oui c'était un morceau de bois avec un foulard humide. Mmhm. Vous s...
Quelque chose s'est brisé dans la cervelle. Il y a eu ce bruit sourd, et le froid partout dans le corps. Et la peau. La peau épaisse. Elle est lour...
On toque, un autre part. C'est le signal de la douleur. Et puis les antalgiques liquides qui glissent. La crasse huileuse dans chacune des poupées ...
Je veux un peu l'image, encore un peu. Juste le temps qu'elle s'accorde à la nouvelle forme. Ça luit derrière les cartons troués. C'est ça qui met ...
Sur la même veine, curiosité, j'ai injectée. Il a répondu ? Mais comment est ce possible ? J'ignore si c'est bien vrai. Je ne sais pas si je prends...
Les plantes sont devenues d'épais murs de pierre, la terreur de la nuit cimente les blocs. Construction en courant alternatif. Flip flap fla-fla-fl...
The group advances in the tunnel. Lewis deblates his verbal idiocies. Maggott still has his hunting knife planted in the shoulder. He still didn't ...
The urban twilight starts, the lights go out little by little. When the headlights of the cars pass, there will be only the dirty darkness of the t...
Good evening, we already met? No ? You tell me something. A cousin of the lady in the radiator can be? Wonderful your look. I'm sorry but I can not...
The laughing mask of Pauline's caravan observes the restless sleepers. Feline rapes cradle their sleep and are accompanied by delicate creaking on ...
It is upon hearing the deer's hooves crushing the floor, that the flat corpses of the sacrificed forests began to howl. Similar to the epileptic bo...
The metal worms crisscross the concreted organs of the city. Inside these entrails, the travelers sniff the winter to come, sniffers of snow are gr...
Je voulais rentrer du lait à la villa, lui ouvrir le ventre au bord de l'eau. Il le fallait. Pour sauver la vie de Marc, pour son cabinet de gestio...
Il y a cette vision indécise et bouillonnante. Ce regard d'enfance qui me rêve, m'effraie et me fascine. Pendant les absences lointaines, il semble...
Joe parle tellement peu que ses cordes vocales s'éteignent, s'étiolent, s'effacent. Les moustiques harcèlent sa peau, perforent sans consentement. ...
Tout en elle se couche le soir dans sa tête. Le bourdonnement, partout ! Cette vibration interne. Les enfants sont morts. Les gourdes d'eau encercl...
J'ai rencontré un vieux fou en chemise coloré. Sa cervelle est fade et son âme est souillé. Elle sent le vide. Le vide terrible des désespérés. Dan...
C'est un petit personnage gras sans saveur. Cet être prend plaisir à impressionner les profanes. Sous des airs responsables, il y a un vent d'égout...
Elle sait. Elle le sent. C'est une impression froide. Un pincement qui ralentit le cœur dans la rue. Quelque chose qui brise la respiration. L'air....
Ils arrivent aux champs d'Alizée, cela fait plaisir à entendre une idée pareille, une hallucination, c'est sûr je viendrai sans partir, avec le pre...
Un clown, le visage maquillé de blanc, des lèvres rouges sang, des gencives de safran. Les dents sont jaunes de nicotine et de café merdique, ses p...
Cela fait maintenant une heure que le film a commencé, Samuel est assis sur son canapé, il regarde d'un œil absent les acteurs d'une autre époque e...
Jour 235 Cheh journal Il fait faim, beaucoup trop faim. J'ai commencé à me dévorer une main mais je me suis arrêté. Tout solitaire sait combien sa ...
Sur la pelouse rouillée. Il y a. Des fleurs. Oui des fleurs. Mais des fleurs en acier. Avec des pétales en rasoir. L'air sent la conserve soviétiqu...
La vieille retire les poils sur l'entrecôte. Elle mâchouille paisiblement sa langue. Un borgne lui apporte l'eau froide du puits dans un seau noir....
La sensation de la chambre ça vient des endroits brûlés. Genre les appartements, les maisons où y a eu des incendies. Ça sent le lendemain des feux...
Alors tu vois ces mains qui sortent du sac funéraire ? Hé ben elles bougent. Le mouvement c'est celui des algues traversées par un courant marin au...
Dernier jour de saison, il est temps maintenant d'aller hiberner quelques temps. Les alligators centenaires se sont rétractés. Leur peau grise s'es...