AU FIL D’UNE VIE

Maud Garnier

Il déroule le fil d'arachnéelles dentelles

Pour libérer et déshabiller sa "si belle"

Ainsi lorsqu'apparait la nacre de sa peau

C'est pour lui le plus désirable cadeau

A la claire laitance de chair palpitante

Il fond d'une douce tendresse qui le hante

Et l'écheveau se rempli, au fil des années

Tendre corps accords, peau à paume imprimée

Les rides, fils du temps s'inscrivent au beau visage

Un livre dont il tourne peu sagement les pages

Dans la brune chevelure des fils d'argent brillent

Son regard a toujours la mémoire qui scintille

Il admire en tendresse sa déesse capiteuse

Et déroule les fils d'une fin de vie heureuse

 

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