Bonbons

BONBONS

En sortant de la confiserie, un roux, genre nounours gourmand, Pierrot Dupont, dit Zigny, reste gélifié et à l'arrêt, glisse devant la belle Violette de Toulouse, alors qu'un malabar gominé, ancien de Vichy et nouveau d'Hollywood, nommé Harry Bow, l'accoste tout miel comme un crocodile, et lui promet cristal et mistral, en gagnant, ni en car Hamel, ni en Dragi bus mais en Ferrero, le rocher, sa cache, où là jaunissent les bâtons noirs. Pierre, dans la lune, se voit aller lui aussi avec elle, chez son ami Guy Mauve, en berlingo ou en car Rembard, pour laper assis du lait, ouïr la pie qui chante, et espérer après un gros roudoudou et un kiss cool, croquer une pomme d'amour avant de l'imaginer cambrée, prête aux bêtises.

Mais qu'en dit la douce, aux yeux d'amande, sortie de ce moule tout rond dont nous, gars, dans tous les cas lissons ?

" Les hommes aimés lassent, et sans pastille ou gomme, créent malaises, sans vouloir porter la barbe à papa. Je préfère mon chat Malo, mais surtout dans des draps âgés Annie de Flavigny et ses sucettes à la fraise décorées, façon tag dada."

Cette amie, choque hautement, même nous, gars teen-agers, rompus à l'usage des pralines, coups fourrés, et battes nazies, alors après maints toasts, on ne rit qu'aux larmes, quoique les pâtes de fruits en disent.

Chute ? Ah, chut !