Dans le fond

Apolline

Dans le fond de tes yeux, pourquoi je n'ose pas le regarder?

Parce que j'ai l'impression…

Que la pendule se mettrait en mode figé    

Que les oiseaux chanteraient tous en même temps

Que le ciel serait très bleu même s'il pleut 

Que les murs autour trembleraient, c'est sûr 

Que si c'était l'été, j'aurai trop froid

Que si c'était l'hiver, j'aurai trop chaud

Que les frissons déborderaient de ma peau

Que je ne saurais plus qui je suis, ce que je suis venue faire

Que j'en oublierai de respirer…

Le souffle coupé, le cœur assourdissant

Dans le silence de tes yeux cristallins et souverains

Face au miens qui les détournent en vain pour des riens

Le rouge surgissant sur mes joues pâles

S'affiche confus par le dédale

Ainsi trahie et de guerre lasse

Je ne peux que soupirer la grâce

Poser du baume sur la matière animée  

Éclaircir en blanc le duvet ambiant...

Dans le fond, si mes yeux osaient faire sens à tes yeux

La Déclaration se révélerait dans un mouvement soyeux…

 

La brillance de mon regard est unique sous ton soleil.

L'Amour que j'ai pour Toi, ne m'a jamais jamais quitté. 

Depuis la première fois, depuis nos routes mêlées à notre histoire, depuis ma destinée bancale et boiteuse, mon Amour est devenu si grand, si puissant. Il est partout, dehors comme dedans, de haut en bas, de bas en haut, il m'étreint, il m'envahit, il est divin, plus fort que l'écorce d'un chêne, plus fort que le feu sur l'eau.

La flamme est immense.

Mais j'ai le vertige, tu entends ? J'ai le vertige.

Que puis-je faire de TOUT CELA ?

Aide-moi, Réponds-moi…

Raconte-moi Tes yeux.     

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