Il faut être fou pour vouloir être lu
wen
Mais ça sert à quoi ? Franchement, à quoi ça sert de se décarcasser autant, de faire autant d'efforts, de subir autant de frayeurs, d'avoir aussi peur.
Je me torture pendant des heures pour trouver une idée qui vaille le coup. Je me défonce pendant des jours et des jours pour tenter de trouver une belle trame, un déroulement qui tienne la route, une chute qui marche bien. Et tout ça pour quoi ? Que dalle ! Personne ne me lit. Tout le monde s'en fout. A qui faire lire ce que j'écris ? Qui peut me donner un avis ? Un avis objectif je veux dire. Un avis qui ne soit pas biaisé par rapport aux relations que nous entretenons. C'est insoluble. Les compliments ne sont pas pris à leur juste mesure car automatiquement suspects de gentillesse fondée sur l'amitié qui nous lie et les critiques négatives sont dix fois plus blessantes que si elles étaient formulées par un inconnu et peuvent dégouter à jamais de faire lire quoi que ce soit à quelqu'un de mon entourage. D'un côté comme de l'autre, c'est faussé dès le départ. Il est totalement impossible d'avoir des avis constructifs. Et je ne parle même pas des soirées entre amis où l'un commence à aborder le sujet. Une faute d'orthographe, une faute de liaison, une mauvaise concordance des temps dans une phrase et c'est aussitôt le sarcasme -amical cela va de soi- qui sort : Et ben mon vieux, je comprends mieux pourquoi tu n'arrives pas à trouver d'éditeur… C'est l'envie de meurtre assurée ! Même les silences gênés sont cruels dans ce genre de situation.
Alors on écrit, on entasse, on collectionne et on se décourage. Chaque texte envoyé à un éditeur, quand il reçoit une réponse, n'a pour seul récompense une lettre type nous assurant de l'intérêt de notre texte qui se termine invariablement en fin de non recevoir. Et bien oui, c'est tellement simple d'être écrivain. Au moins, avant l'ère numérique, il fallait un minimum d'efforts à faire pour écrire. Il fallait chercher dans un dictionnaire, vérifier dans le Bescherelle, faire attention à ce que l'on écrivait sinon, c'était la feuille toute entière qu'il fallait retaper à la machine à écrire. A présent, il suffit de cliquer. Et hop, un clic pour l'orthographe. Et hop, un clic pour les accords. Et hop, un clic pour l'envoi à vingt maisons d'édition. Et paf, aucune réponse car le texte dans lequel nous avions mis tant d'efforts, tant de passions, tant d'espoir se sera perdu dans le flot des e-mails reçus quotidiennement et de la prose formatée au traitement de texte.
Pourquoi vouloir continuer alors ? Pourquoi s'acharner à écrire, à se retrouver seul dans la nuit, derrière un cahier près d'une petite lampe de bureau ou un clavier éclairé par la lumière bleutée d'écran d'ordinateur ? Parce qu'il faut que ça sorte ! Oui bien sûr, parce qu'il faut que ça sorte, parce qu'on ne peut pas garder pour soi ce qui bouillonne, ce qui vit, ce qui prend chair en nous, dans nos tripes ou dans nos têtes. Mais écrire, ce n'est pas vomir. Ecrire c'est partager. Partager nos émotions, nos réflexions, nos envies, nos désirs, nos faiblesses, nos peurs, nos doutes, nos espoirs. Ecrire c'est vaniteux car cela signifie que j'estime que j'ai quelque chose à transmettre. Et j'aime cette vanité là. Mais si personne ne reçoit, la désillusion est tellement accablante… Finalement, à quoi bon ?
Je ne sais pas comment font les autres, comment ils le gèrent ni ce qu'ils recherchent. Moi, je ne veux pas être riche, je ne veux pas être connu, aimé et encore moins adulé. Je ne veux pas de file d'attente toute la nuit le jour de la sortie du roman que je n'ai pas encore écrit. Je ne veux pas d'invitations pour un colloque dont le sujet serait la formidable pertinence et l'incroyable acuité de mes réflexions sur tel ou tel sujet de société. Je ne veux pas d'attaché de presse qui gère mes rendez-vous et avoir à répondre à vingt journalistes dans la journée dans une chambre d'un grand hôtel. Je ne veux pas être invité dans des émissions littéraires à la télévision ou à la radio pour me trouver idiot quand j'avouerai que je ne connais pas ou que je n'ai jamais lu tel ou tel auteur si connu, si formidable et si incontournable. Je ne veux pas que ma mère m'appelle au téléphone pour me demander, puisque je vais à la télé, s'il serait possible que je lui obtienne une photo dédicacée de Laurent Gerra…
Je veux juste crier à la face du monde que j'ai des sentiments, une sensibilité, des émotions. Comme tout le monde me direz-vous. Oui c'est évident mais peut-être que je peux les partager, les faire découvrir à d'autres qui les écouteront et les entendront. Je voudrais simplement être lu. D'abord pour pouvoir être fier d'avoir entamé le début du commencement d'un rêve existentiel mais surtout ensuite pour qu'on me donne enfin, enfin ! un avis objectif. Je rêve d'une personne qui me dirait un jour que mon style ne lui plait pas, que la fin de mon histoire était décevante, qu'il faudrait que je reprenne les principes de concordance des temps. Au moins je saurais. Je saurais ce qu'il faut que je change, j'arrêterais de me torturer pour savoir si je suis dans la bonne direction, si les efforts permanents sont utiles. Enfin je serais lu par quelqu'un qui ne me connait pas, qui se baserait sur mes mots et rien d'autre.
Si à l'inverse, quelqu'un un jour me dit qu'il aurait tant aimé écrire ce qu'il a lu de moi, tant mieux. Ce sera la cerise sur le gâteau. Mais à ce moment là, l'important, le vrai bonheur, ce n'est pas d'être fier et orgueilleux. Le vrai bonheur c'est celui que je verrais dans les yeux de l'autre. L'avoir fait pleurer, rire, l'avoir excité ou troublé, c'est avoir partagé. Et je sais qu'il faudra profiter de ce moment juste avant les nouveaux doutes, les nouvelles peurs et les nouveaux tourments.
Il faut être fou pour vouloir être lu.
Il faut être con pour rater ce genre de perles.
· Il y a plus de 10 ans ·J'aime beaucoup ta manière de dire en tout cas, et puis, c'est tellement vrai ce qu'il y a dans ce texte ! Quand on voit dans les yeux du lecteur cette étincelle de plaisir, de peur ou de tristesse, on se sent tout d'un coup heureux pour avoir donné ces émotions. Et puis, la peur et les doutes qui retombent comme on ne sait quel glaucome froid assombrissant le monde sous sa taie...
Oui, il faut être fou pour écrire, parce que écrire ça fait mal et ça fait du bien en même temps, parce que les écrivains sont tous des masochistes.
------
Il me semble oui. Il me semble que ceux qui écrivent sont des masochistes (et des sadiques même parfois avec leurs lecteurs) !
· Il y a plus de 10 ans ·Mais on continue. Pour ces petites étincelles de plaisir dans le brouillard de nos incertitudes permanentes.
Merci de ton passage ici et des compliments.
wen
Oui.
· Il y a plus de 10 ans ·Marion B
Ben oui...
· Il y a plus de 10 ans ·Mais on en redemande n'est-ce pas ? C'est qu'on est un peu masochiste. Mais justement, je crois qu'on se soigne en écrivant et en partageant.
Merci de ton passage ici Marion.
wen
Putaing, Wen !!! Je te croyais au ski et toi tu t’escagasses les neurones sur des questions alambiquées !! Et pire encore, tu nous suggères de réfléchir sur ce même sujet capilotracté !!!
· Il y a plus de 10 ans ·Si l'important c'est d'écrire, alors il faut écrire.
Et si l'important c'est d'être lu, alors faut faire comme la majorité des têtes de gondoles, prostituer son intelligence et ce qu'on est contre la notoriété et des ventes par milliers (y'a ici des tas d'auteurs qui, compte tenu du temps et de l'énergie qu'ils mettent à écrire ont 100 fois plus de talent que les "professionnels de l'écriture"...)
bon, maintenant que c'est dit, revenons au plus important: pour le ski, t'es plutôt "forfaits journaliers" que tu pourra ajuster si la météo se dégrade ou alors "forfait hebdo" moins cher mais plus risqué ?
wic
mé ki a coup2coeurisé ce vieux texte (j'me suis fait eu!).
· Il y a plus de 10 ans ·cela dit, ce qui est énorme dans ce texte, c'est son implacable et perpétuelle actualité !
et c'est peut-être même là sa plus grande qualité (plus encore que son extrême véracité)
wic
Ce texte, même datant de presque 2 ans maintenant (put... 2 ans !), garde en effet toute son actualité.
· Il y a plus de 10 ans ·Il faut toujours être aussi taré pour vouloir être lu. Ecrire n'est pas si compliqué et le nombre de personnes qui se retrouvent seules face à leur page blanche physique ou électronique en témoigne en permanence.
Mais passer l'épreuve de la "publication", même sur une plateforme aussi conviviale et bienveillante que wlw est un pas qu'il n'est pas si simple de franchir, surtout quand les premiers retours arrivent.
Cet effort, ce pas à effectuer, ce saut dans le vide même parfois, c'est le partage. Et je suis tellement heureux de l'avoir fait (il y a plusieurs années maintenant !).
Certains commentaires, certaines rencontres même, faites ici valent 100 fois plus que toutes les ventes en tête de gondole du roman-que-je-n'ai-pas-encore-écrit.
Ceci étant, tu as raison, recentrons le débat : les forfaits de ski.
Sache mon cher, que j'ai la chance d'acheter mes forfaits par l'intermédiaire d'un CE offrant des conditions comme presque tous les CE : hors compétition.
Ainsi, cela fait quelques années que je ne me soucie plus du tout du temps qu'il va faire hormis pour savoir si c'est ski ou surf...
L'important, c'est qu'ça glisse !!!
(et putaing, vu la neige qui est tombée et qui va encore tomber cette semaine, je peux te dire que le week-end prochain, ça va chier !!! Tout schuss !!!)
wen
cool... et par anticipation, bonne glisse ;-)
· Il y a plus de 10 ans ·wic
Merci pour ça : … quelqu’un un jour me dit qu’il aurait tant aimé écrire ce qu’il a lu de moi, tant mieux. Ce sera la cerise sur le gâteau. Mais à ce moment là, l’important, le vrai bonheur, ce n’est pas d’être fier et orgueilleux. Le vrai bonheur c’est celui que je verrais dans les yeux de l’autre. L’avoir fait pleurer, rire, l’avoir excité ou troublé, c’est avoir partagé.
· Il y a presque 11 ans ·Tu ne le vois pas mon bonheur dans mes yeux, mais crois-moi sur parole, j'ai adoré! Merci Wen pour cet intense moment de plaisir orgasmique partagé dans des unités de temps et de lieux différentes…
auteurdevues
Alors tout le plaisir est pour moi. Vraiment et sincèrement.
· Il y a presque 11 ans ·wen
Schizophrène je ne sais pas, plutôt paranoïaque je dirais. Paranoïaque car quel commentaire est sincère si ce n'est celui de quelqu'un qui ne nous connait pas, dont les remarques ne sont pas "polluées" par un sentiment ou un trait de caractère qu'il connaîtrait chez nous ?
· Il y a plus de 12 ans ·En tout cas, merci de ton passage ici et au plaisir de te recroiser ailleurs un de ces jours.
wen
Merde, pourquoi j'avais raté ce texte ? J'adore au demeurant, plus on écrit, plus on ressent le besoin de se confronter aux autres, de leur apparaitre dans notre vérité nue, avec nos mots et notre intimité. l'écrivain devient légèrement schyzophrène à la longue, à force d'espérer de ces retours et ces critiques qu'ils soient sincères...
· Il y a plus de 12 ans ·Jean Louis Michel
Pareil.
· Il y a plus de 12 ans ·J'ai trouvé sur WLW un espace de convivialité, j'ose dire aussi de fraternité dans le sens où nous sommes tous, je pense, dans le même cas : nous écrivons, avons des choses à dire, ou même sommes simplement curieux de ce que d'autres écrivent.
J'ai adoré Mi-graine et "Compte d'effet pervers". J'espère ne rater aucune notification à présent. Au plaisir de te (re)lire.
wen
Je suis d'accord, s'il n'y avait pas cette vanité là, il n'y aurait aucun livre dans les bibliothèques. Pour ma part, l'intérêt principal de WLW est 1. de m'être aperçu que je n'étais pas seul et loin de là et 2. de trouver des gens qui écrivent des choses formidables et de pouvoir "discuter" dessus.
· Il y a plus de 12 ans ·J'imagine que beaucoup peuvent se reconnaître dans ce texte et ça fait vachement de bien ! Donc oui, on continue et on ne lâche rien.
wen
Wen, je ne l'avais pas vu, encore, ce texte... je m'y retrouve , et particulièrement là dedans...
· Il y a plus de 12 ans ·"Ecrire c’est vaniteux car cela signifie que j’estime que j’ai quelque chose à transmettre. Et j’aime cette vanité là. "
Et heureusement qu'il y a ces sites là, où des gens réagissent, lisent et communiquent. Et s'il n'y avait pas cette vanité là, il n'y aurait aucun livre dans les bibliothèques, nous ne passerions pas des heures à nous lire les uns les autres, il n'y aurait pas de musique sur Deezer ou ailleurs...
alors Wen, continue à la garder bien chevillée au corps, cette folie.... et merci de ce texte où je pense, beaucoup peuvent se retrouver ici....
bleuterre
Ces compliments sont déjà de trop, merci beaucoup. L'essentiel pour chacun de nous est, à mon humble avis, que ce que l'on écrit trouve un écho chez d'autres et suscite des émotions. Si nous arrivons à éviter l'autosatisfaction stérile, c'est l'avis des autres qui permet d'avancer, de continuer et de supporter les doutes et les craintes à chaque fois que nous nous remettons devant notre feuille blanche. Merci beaucoup à toi en tout cas une fois encore.
· Il y a plus de 12 ans ·wen
Ah la, la, je ne maîtrise pas encore : le coup du commentaire trop long, qu'on a pris soin de faire et qui disparait. Sale coup. Là chuis trop déçue, je vais revenir. Mais je disais en bref qu'en tant que scribouillarde et ni dans ton entourage ni dans tes amis proches, je trouve tes textes extra, mega, giga, tera,bien fichus. Mais bon, à tout à l'heure. C'était un peu plus que ça l'idée qui s'est sauvée dans les tuyaux.
· Il y a plus de 12 ans ·eaven
C'est rassurant finalement de se dire que nous sommes tous dans le même cas avec nos doutes, nos efforts et nos craintes. Et heureusement que c'est sans fin ! Sinon où trouver la force de continuer ? Tout au plus nous pouvons espérer un court instant de satisfaction et de plaisir mais nous savons que ce ne sera que de courte durée et qu'il faudra remettre l'ouvrage sur le métier !
· Il y a plus de 12 ans ·wen
Bien sur toute personne qui écrit ne peut que se retrouver dans ton texte et j'aime particulièrement la fin ... car les doutes reviennent encore et toujours bien sur, c'est sans fin
· Il y a plus de 12 ans ·reverrance
oh, ce n'était pas une leçon, tout au plus un conseil!
· Il y a plus de 12 ans ·que je ne m'applique pas toujours d'ailleurs! (les battements du coeur d'alix fait 14 pages! au fait, merci pour ton comm!)
Karine Géhin
Ça me servira de leçon pour les prochains (j'ai du mal à faire court).
· Il y a plus de 12 ans ·wen
exactement! le récit d'Olivier, honnêtement, je ne l'aurais pas lu si j'avais vu 30 pages! c'est long à lire et si on s'interrompt on ne sait plus où on en était!
· Il y a plus de 12 ans ·au plaisir de te lire à nouveau!
Karine Géhin
@LG :
· Il y a plus de 12 ans ·Tu as parfaitement raison, chacun doit suivre sa route mais si en plus elle est éclairée par les lumières "d'honnêtes" gens, c'est toujours utile. Quand à l'Internet et aux nouvelles technologies de manière générale, j'ai un avis très ferme sur le sujet. Ce ne sont que des outils, ce n'est que de la technique, de gros tuyaux. Après, tu en fais ce que tu veux, ce n'est que ce que tu veux en faire.
@Mystéria :
Merci beaucoup. Content de te compter parmi les fous ! Tu auras compris que la conjugaison est ma hantise. ;-)
Sur le conseil, tu as bien sûr raison et tu n'es pas la première à me le dire. La publication par chapitre/épisode se révèle beaucoup plus pratique contrairement à ce que je pensais (cf. le récit d'Olivier Bkz) et j'aurai probablement plus de retours.
wen
on est tous barges alors? et bien oui!
· Il y a plus de 12 ans ·je peux juste te dire que j'ai eu plaisir à te lire et qu'il n'y a pas de fautes dans la concordance de temps! ;)
au plaisir de te lire à nouveau!
ah, si! si tu veux un conseil amical et extérieur, tes textes trop longs, coupe les et édite-les en plusieurs fois sur WLW (un système de chapitre), car quand c'est trop long, beaucoup laissent tomber! voilà!
Karine Géhin
Bien sur qu'il faut être fou, mais nous avons tous notre folie bien particulière...et c'est elle qui est intéressante...Et finalement unique...Ensuite être lu, un peu, beaucoup, à la folie...Peut être seulement aussi cette nouvelle technologie, cette ouverture que l'on croirait sur le monde entier, cette vitesse qui devient ogresse...bref aussi imparfait que cela soit...C'est...Ensuite, les critiques positives , négatives...Celles que l'on attend en se disant que cela nous fera progresser...Vraiment je ne sais pas qu'en penser exactement...Devant mon cahier, dans mon atelier...D'une certaine façon je me fous du monde entier...Je poursuis ma route...Alors poursuivez la votre.
· Il y a plus de 12 ans ·lg0
Wouah ! L'idée de la manif me fait vraiment rire. Et du coup, c'est sûr que nous nous sentirions beaucoup moins seuls...
· Il y a plus de 12 ans ·Merci de ton commentaire car, plus encore que d'autres, tu sais comme moi -puisque nous écrivons sur des créneaux similaires- à quel point il peut être parfois "compliqué" de diffuser ce que nous écrivons. Les commentaires éventuels de nos connaissances ne sont jamais tièdes. Ils sont soit disproportionnés positivement, soit au contraire très... distants ("ça ne m'intéresse pas", "je ne mange pas de ce pain là", etc.). Difficile de s'en sortir. Mais on continue, on ne lâche rien. Et depuis plusieurs mois, c'est aussi grâce à vous tous.
wen
Bonjour Wen, merveilleux ce cri du coeur ...C'est un peu comme si tu parlais au nom de nombres d'entre nous ...Imagine une manifestation , les banderoles , le poing levé 3Nous voulons être lu , nous voulons être lu" Tout cela pour te dire que ce sentiment de solitude et de frustration , je pense que nous le ressentons tous .
· Il y a plus de 12 ans ·Alors merci pour ton audace et continue à écrire pour nous tous
mysterieuse
Merci Mathieu. Tu as parfaitement raison de l'écrire ainsi : "tu t'es enfin décidé à partager ce texte". C'est exactement ça. Depuis hier soir, je tourne et vire en me disant : bon, qu'est-ce que je fais, est-ce que j'emmerde encore mes "amis" sur WLW en leur transmettant mes humbles réflexions... ou pas.
· Il y a plus de 12 ans ·Et puis ce matin, je me suis décidé. Au diable ! Nous sommes tous dans le même cas. Même si nous n'aspirons pas tous au même type de reconnaissance, nous souhaitons tous être lus et que cela entraîne des échanges. Alors rien que pour ça, merci à toi et merci à tous.
wen
Merci, merci beaucoup, ça me touche. Même si ça peut avoir plus ou moins d'importance pour les uns ou les autres, nous sommes finalement tous dans la même impasse par rapport aux critiques (bonnes ou mauvaises, peu importe) de nos "proches". C'est tellement frustrant.
· Il y a plus de 12 ans ·wen
"Mais écrire, ce n'est pas vomir." Peut-être as-tu saisi là toute la différence entre les brouillons et les chefs d'oeuvre, ceux qui croient avoir et ceux qui ont. Les critiques amicales sont inutiles car faussées, j'ai eu cette discussion vraiment il y a peu. Vouloir être lu, c'est déjà énorme, c'est passer cette barrière de... la vanité égoïste, tout seul, chez soi, derrière sa plume (ou son clavier azerty), c'est sauter le pas. Risquer. Rien que pour ça, chapeau. Et pour ce texte de révolte aussi dans lequel moi, je me retrouve :)
· Il y a plus de 12 ans ·Alice Neixen