Indépendance

lanlan

    Indépendance

Déjà des bouches de nos pères

Tu étais la chanson préférée

Le vif refrain de l’espérance

Le vrai message de la liberté.

Puis vers les années cinquante

Ta clameur ameutait tout un continent.

Nuit et jour ; les coqs et les perdrix chantaient

IN-DE-PEN-DAN-CE,  IN-DE-PEN-DAN-CE 

De très loin, tu criais vivement à l’Afrique :

Afrique, tu n’es ni le cinquième ni le dernier continents

Mais bien l’un des cinq valeureux continents.

Puis comme la clarté du soleil inonde le désert,

La joie de l’espoir inondait nos cœurs

Et nous chantions tous en chœur :

Vive la liberté ! Vive la liberté !

Puis tu es arrivée su la place du village

Au pied du grand arbre de la palabre

Cet arbre sacré qui nous était  si cher

Cet arbre qui poussa sur la poitrine de l’ancêtre

Cet arbre de la palabre, un beau matin ;

Tu nous l’as fait abattre !

Puis tu t’es assise arrogamment sur sa tige

Sur sa tige toute saignante

Et tu l’as baptisée éloquemment

Place de l’indépendance !

Puis tu as planté dessus ton tricolore.

Ce tricolore de faim, de sang et de misère

Est-il celui que nous attendions impatiemment ?

INDEPENDANCE !

Seras-tu la fausse fierté d’une Afrique

Vidée de ses rites et de sa civilisation

Ou la pierre à édifier un peuple triomphant ?

Ô vous frères et amis d'Africains !

Répondez à l’appel urgent du peuple

Pour enfin hisser nôtre jeune Afrique

Qui ne décide toujours rien pour elle-même,

Dans l’ascenseur des vrais peuples libérés.

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