Laissez moi

Laissez moi disparaitre

Dans les abimes de l’être

Dans cette noirceur

Ou la lumière se meurt

Dans cette absence

Loin de l’innocence

Dans le froid mordant

Celui du désert blanc.

Laissez moi me noyer

Dans ces trop pleins déversés

Dans ces océans de petitesse

Ou l’âme se gorge de faiblesse

Dans ses torrents d’incompréhension

Ou la vérité n’a plus de raison

Dans ces perles noires acérées

Qui sur mes joues sont passées.

Laissez moi bruler

Dans mes cris étouffés

Dans mon sang énervé

Par une douleur affamée

Dans ce venin en fusion

Aux baisers corrosions

Dans les flammes des regrets

Attisé d’”a tout jamais”.

Laissez moi dormir

Sur les ailes du zéphyr

Dans l’ignorance de mon agonie

Ou mes rêves sont devenus gris

Dans l’oubli du prochain éveil

De ma vie corbeille

Dans l’espoir insensé

De ne plus me réveiller.