Le manque
erge
Bon sang mais qu'est ce que tu fous là, toi ?
T'es pas encore parti ! Pourtant je t'avais bien dit de ne plus trainer dans les parages. Allez, ouste! J'en peux plus de te supporter depuis tout ce temps. Oppression. Tout ce temps sur mon dos à poser ton fardeau, bien trop lourd pour me courber le dos. Trop longtemps à jouer le démon en toutes occasions. Tu t'enchaînes à moi comme un mort de ''fin''. Oui ! La fin c'est la seule solution pour te faire lâcher prise. Et je n'ai pas envie de t'apprivoiser. Qu'est ce que tu espères ? Que je te traîne comme un boulet tout au long de mon chemin ? Tu penses réellement que je vais te prendre en affection alors que tu ne sèmes qu'affliction. Asphyxie. L'apnée, c'est pas mon truc. Pourquoi t'entêter à me plomber et m'empêcher de remonter à la surface ? Tu ne me laisses aucun répit pour reprendre mon souffle. Suffocation. J'en ai assez de te trimbaler partout où je vais. Tu ne me lâches jamais. Tu t'immisces en moi comme une gangrène insidieuse. Et tout ce que tu ronges à l'intérieur se voit à l'extérieur. Tu me fais mal. Tu dérègles mes fonctions vitales. Tu me rends tout insupportable. Tu m'empêches de respirer. Etouffement. Mais arrête de serrer, voyons ! Arrête de m'enserrer. J'ai le coeur qui va péter. La tête exploser. Le bide se disloquer. Tu me détruis à petit feu à force de t'acharner sur moi. Tu voudrais pas ne serait ce qu'un instant desserrer ton emprise. Cesser de m'étreindre comme le ferait un étau avec ses mâchoires. Tes morsures sont profondes. Elles laissent des traces. Comme des déchirures. De celles qui s'enfoncent lentement pour puiser goulûment toute mon énergie. Elles m'écorchent, me tenaillent, me mettent à vif, me strangulent. Etranglement. J'ai beau tenter de te mettre de côté, c'est raté. J'ai beau essayer de t'exirper, tu t'enfonces encore plus sournoisement au plus profond de mon âme. Guerre à son âme, c'est ta devise. Que tu appliques sans crier gare mais la guerre, tu me l'as déclarée. J'en peux plus que tu me tirailles comme de la vulgaire tripaille; regarde à quoi j'en suis réduis : à être végétatif. A bout de souffle. A force de rester incrusté en moi tu vas amplifier tes méfaits. Le plaisir que tu prends à me faire souffrir est-il proportionnel à ma douleur pour survivre ? T'imagines même pas les dégâts que tu me fais. Tu t'en fous, ça se voit. T'es pas programmé pour faire le bien. Juste inventé pour faire durer le mal. Lui redonner de l'élan quand il déraille. Halètement. Et puis d'abord, qu'est ce je t'ai fait pour que tu t'agrippes ainsi à moi ! Dis-moi une fois pour toute la raison de ta dépendance à moi ! Il te fallait une proie. Et tu m'as pris pour choix. Quand cesseras-tu de m'asphyxier ! J'ai rien demandé, moi ! Rien à personne. Sauf à elle mais je lui ai demandé en secret. Je lui ai juste glissé que je ne voulais pas qu'elle parte. Pas si vite. Pas si loin. Pas comme ça. Dès qu'elle s'en est allée, j'ai juste espéré que ta présence ne viendrait pas remplacer son absence. En vain ! Depuis qu'elle est partie, tu as pris sa place et je ne te cache pas que son absence me fait souffrir et que ta compagnie est un véritable martyr. La seule chose que je puisse exprimer et lui adresser, c'est ce cri désespéré : ''tu me manques''.
photo : © by herself
Il est tellement dur de consentir à l'absence…
· Il y a environ 8 ans ·nyckie-alause
Il est très beau ce texte.
· Il y a presque 9 ans ·jireoparadi
Mais il me fait mal :( Merci :)
· Il y a presque 9 ans ·erge
Je n'avais pas lu ton texte poignant !... tant il est vrai que le manque finit par causer des douleurs aussi physiques autant que mentales.... j'espère que tu vas mieux !...... biz
· Il y a presque 9 ans ·Maud Garnier
On fait aller Maud :))
· Il y a presque 9 ans ·erge
..................:-)
· Il y a presque 9 ans ·Maud Garnier
Le manque : souffrance horrible et qui dure, qui dure...
· Il y a presque 9 ans ·Il vous prend la tête dans un étau, il ne vous lâche pas, juste quand vous dormez et encore, si vous arrivez à dormir. Il s'insinue entre vos draps, les tirebouchonne de regrets, de larmes. C'est un effrayant zombie !
Louve
Exactement Martine.
· Il y a presque 9 ans ·erge
Essaie un grognement d'ours pour lui faire lâcher prise...moi je renoue mes tresses de guerrière celte, couteau entre les dents, je tente la traversée du manque.
· Il y a presque 9 ans ·fionavanessa
Grrrr.... Grrrrrr.....j'ai déjà fait mais il lâche pas prise comme ça le bougre.mais je compte bien relever les manches pour en venir à bout ...un jour. Courage à toi, tu me diras pour cette traversée de la manche et du manque :)
· Il y a presque 9 ans ·erge
Je fais comme toi, je cherche, je montre les dents, je suffoque, je me fais et me défais contre cette vile bête sans nom
· Il y a presque 9 ans ·fionavanessa
Solidaire Fiona :) Never give up, on va dire ça !
· Il y a presque 9 ans ·erge
Oui, il ne lâche peut-être pas, mais nous non plus, et puis, y'a pas plus têtu qu'une irlandaise !
· Il y a presque 9 ans ·fionavanessa
et tu sais quoi ? depuis quelque temps je me vis avec cette phrase " demain est un autre jour ". On va y arriver.:) ah oui le sang irlandais est bien connu pour sa perséverance !
· Il y a presque 9 ans ·erge
un impossible aujourd'hui est le possible de demain....
· Il y a presque 9 ans ·fionavanessa
alors vivement demain ...
· Il y a presque 9 ans ·erge
Fiona je suis sûr que si t'écrivais un truc sur ce p...de manque ça serait déjà lui mettre une claque. Qu'en dis tu ?
· Il y a presque 9 ans ·erge
Wouaaah !!! des mots qui arrachent les tripes, ces douleurs là, on ne les souhaite à personne, cela fait si mal... Si, elle a du coeur ?? elle ne devrait pas rester insensible devant tes mots, courage Erge
· Il y a environ 9 ans ·marielesmots
Merci Marielesmots qui manquent pas de réconfort !
· Il y a environ 9 ans ·erge
Poignant et magnifique. Tout un vocabulaire suffocant pour presser le lecteur jusqu'à la fin, crie ...Tu sais quoi, Erge? Bin je préfère encore mieux ne pas aimer plutôt que de souffrir de trop aimer et perdre.
· Il y a environ 9 ans ·lyselotte
J'aime bien quand tu es sérieuse Lyse. Je te comprends mais faut essayer justement de ne pas le perdre cet amour au final...
· Il y a environ 9 ans ·erge
Punaise si tu savais comme je suis plus légère sans...
· Il y a environ 9 ans ·lyselotte
Traite moi de gros lourd tant que tu y es :)
· Il y a environ 9 ans ·erge
José pas mais si tu me donnes la permission, je suis capable de te traiter de plein de choses ! ,; ))
· Il y a environ 9 ans ·lyselotte
si je comprends bien ; y va rien me manquer !!:)
· Il y a environ 9 ans ·erge
Wahhh... Un texte fort et qui rend bien les sensations d'oppression. Bravo à toi !
· Il y a environ 9 ans ·Yeza Ahem
Merci Yeza de supporter toutes ces sensations de vide, de vertige et d'oppression ! Fais gaffe, ton coeur va lâcher :)
· Il y a environ 9 ans ·erge
Ben voilà, tu as fait jaillir des larmes. Ton texte est une claque et tes mots me parlent, me bouleversent..
· Il y a environ 9 ans ·Mais il y a une chose à ne pas oublier :
"L'absence ne peut détruire le véritable amour, et le temps n'en saurait venir à bout"
Allez je te fais une accolAde et une bise mon Z..:)
ade
Une claque qui fait mal c'est ça. Alors ton accolade me fait du bien. Merci Ade
· Il y a environ 9 ans ·erge
Si je peux apporter un peu d'apaisement c'est toujours un plaisir, alors zouh une deuxième accolade ;-)
· Il y a environ 9 ans ·ade
Je prends :)
· Il y a environ 9 ans ·erge
Touchée. Tu retranscris parfaitement ce manque. Beau texte même si ce manque-là est douloureux.
· Il y a environ 9 ans ·Tu m'étonnes toujours dans le choix des musiques ;)
chloe-n
ah c'est bon de voir un ange avec des ailes passer par là. Merci Chloé. Te plaisent pas mes zik ??
· Il y a environ 9 ans ·erge
Si, si... Enfin là... je m'attendais à quelque chose de plus doux, voire triste. Je l'ai lu avec du Otis Redding, ça m'a pris aux tripes :'(
· Il y a environ 9 ans ·chloe-n
Magnifique. Mais quand même...est-elle heureuse de susciter un tel attachement, ou malheureuse de provoquer tant de souffrance ? Cruel dilemme !
· Il y a environ 9 ans ·carouille
Je vais ce ce pas lui demander quelque chose ...et reviens vers toi !
· Il y a environ 9 ans ·erge
Un seul être vous manque et tout est dépeuplé!
· Il y a environ 9 ans ·anne-onyme
eh oui ! Juste un seul être ...Merci Anne de ne pas avoir manqué mon texte ...comme d'hab:)
· Il y a environ 9 ans ·erge
Le manque, cette sensation si désagréable, cette absence de saveur en tout autre chose, juste car la personne te manque, et du coup, tu espere, encore et toujours, n signe, te privant d'autres délices
· Il y a environ 9 ans ·moox
Tu as raison. Le manque ne connait pas de limites dans la privation . Merci de ton passage Moox.
· Il y a environ 9 ans ·erge
Tu mets savamment en mots ce qu'on éprouve de manière irréfléchie: le vide, l'absence. Le changement de police est comme une prise d'oxygène, un break dans la description du manque. Le manque, une souffrance: oui.
· Il y a environ 9 ans ·Sylvie Loy
Merci de ton passage Sylvie. Ce texte est moins drôle que les tiens mais je me rattraperai :)
· Il y a environ 9 ans ·erge
Oui, déjà le regarder bien en face, car il n'aime pas ça, qu'on l'observe, la lumière d'un regard lucide le dissout, petit à petit. Il ira chercher un recoin plus caverneux. Il te laissera compter les jours, les heures, sans végéter. Mais tout de même, je suis d'accord avec Jonasz, "les heures passées sans amour sont inutiles".
· Il y a environ 9 ans ·fionavanessa
Non seulement je le regarde mais vit avec lui sans arrêt. Je vais mettre ton com dans ma poche pour le qu'il m'aide à le faire disparaître. Merci Fiona.
· Il y a environ 9 ans ·erge
De rien m'sieur...ne crois pas que tu sois le seul dans ce cas, je n'en dirai pas plus.
· Il y a environ 9 ans ·fionavanessa
Oui M'dame, je crois que des cas comme le mien, ça manque pas !
· Il y a environ 9 ans ·erge
ah un texte qui ne te montre pas triomphant mais plutôt bouleversé. Évidemment j'ai été sensible à tous les mots en caractère gras, symptômes bien réels d'une maladie du corps, avant de toucher l'âme! et même sans manque j'ai pensé à mon dégout. Douleur, douleur, manque, absence. Que reste t-il?
· Il y a environ 9 ans ·elisabetha
Aîe, ça me peine qu'il tait aussi bouleversé pour d'autres raisons. J'aurais du t'avertir de ne pas le lire celui là !
· Il y a environ 9 ans ·erge
les textes sont faits pour être lus. A propos depuis que je mets des photos j'ai moins de lecteurs. Je vais arrêter de me préoccuper de cela, car j'ai peu de stock, et pas envie d'appeler mon mari à chaque nouvel photo(jpg ou pas) .
· Il y a environ 9 ans ·elisabetha
A bout de souffle !,, bravo ;-)
· Il y a environ 9 ans ·Patrick Gonzalez
Merci Patrick.
· Il y a environ 9 ans ·erge
Ce manque qui ronge, qui asphyxie... tu en parles si bien tu le connais si bien que tu auras raison de lui !
· Il y a environ 9 ans ·julia-rolin
je suis sûr que tu as raison Julia. Merci de ton énième cdc :)
· Il y a environ 9 ans ·erge
c'est pour te donner envie d'écrire encore !
· Il y a environ 9 ans ·ce nouvel essai tout d'un bloc avec des maux en exergue me fait penser - par sa forme - à ce que tu avais fait dans : Don du "sans"
julia-rolin
Mais à l'époque je ne souffrais pas :) Promis le prochain texte sera plus ...léger. Et si j'en faisais un érotique comme tu sais les faire ? ahah !!!
· Il y a environ 9 ans ·erge
Ah ouiiiii !!! ♫♪♫!! )))
· Il y a environ 9 ans ·julia-rolin