MOI
carouille
Je suis démantibulée, réduite à ce corps mis en pièces et désarticulé. Je cherche dans mes souvenirs. A quel moment suis-je devenue cela, ces morceaux disparates censés s'emboîter les uns dans les autres en une image figée ?
Loin dans le brouillard du passé, je me rappelle que je n'étais pas qu'un corps. J'étais moi, une somme de pensées, de sensations. Et mon corps n'était qu'une enveloppe pour abriter ce que j'étais, un médium entre le monde et moi. Un lieu où abriter tous mes rêves d'enfant. J'étais une princesse qui dansait, un vétérinaire qui sauvait, une maîtresse qui transmettait, un avocat qui défendait, une marchande qui jouait à la caissière, un docteur qui soignait.
J'étais un éclat de rire.
Une amie.
Une travailleuse.
Une rigolote.
Une timide.
Une rêveuse.
Une sœur.
Une musicienne
Une épouse.
Une indépendante.
Une passionnée.
Une complice.
Une sportive.
Une amoureuse.
Une gourmande.
Une mère.
Une intello.
Une femme.
Aujourd'hui je suis assise sur cette chaise, et je ne suis plus moi. Je ne suis plus que ce corps qui a pris possession de ma vie, de mes heures, de mes rires. Qui me nourrit d'angoisses, de mal-être, de fragilité. De honte.
Comment puis-je me sentir toute petite alors que je suis là justement pour apprendre à occuper moins de place ?
C'est que ce corps justement, le mien paraît-il, a pris toute la place. Dans l'espace et dans ma vie. Dans le temps aussi, puisqu'il occupe chaque minute où je respire.
Aujourd'hui je suis assise dans ce bureau froid, et il me semble que je n'en sortirai jamais vraiment. Mon pantalon me serre à la taille et aux hanches, s'enfonçant cruellement dans la chair. Mon gros pull sert à me faire disparaître, vise à m'effacer un peu plus.
J'ai envie de hurler que je suis là, cachée sous les kilos et les proportions de masse graisseuse et de rétention d'eau. Arracher tout ça pour être là, moi.
Simplement moi.
Une femme.
J'ai 15 ans et une solitude terrible, parce que ce corps qui s'est transformé en un clin d'œil m'a trahie et m'isole.
J'ai 20 ans et aucun amant, parce que je vis en regardant mes pieds pour ne pas voir l'indifférence dans les yeux des hommes, la moquerie dans ceux des femmes.
J'ai 30 ans et l'œil éteint, parce que mes enfants m'ont apporté autant de chair superflue que d'amour infini.
J'ai 40 ans et des rides qui me paniquent, parce que déjà il ne me regarde plus vraiment, ou aiguise ses yeux plutôt que ses caresses quand je me déshabille le soir.
J'ai 50 ans et un ventre qui s'éteint, des hormones devenues folles qui me font enfler, pleurer, et m'arrachent ces années de sérénité où je pourrais enfin vivre un peu pour moi.
J'ai 60 ans et les tripes nouées par la peur, parce que le médecin m'a mise en garde contre le diabète, l'infarctus, et plein d'autres maladies plus horribles les unes que les autres.
J'ai tous ces âges et je ne vis plus de peur de manger. Trop, mal, pas au bon moment, pas comme il faut, pas ce qu'il faut. Je ne vis plus parce que je ne peux m'empêcher de manger pour remplir ce vide atroce qui me hante.
J'ai tous ces âges et j'ai mille ans tant ce combat contre moi-même m'épuise et me harcèle.
Je suis toutes ces femmes moquées, abandonnées, trompées, ignorées simplement parce que ce corps qui me transporte me cache, moi. J'ai beau crier pour dire que je suis là, pleurer pour que l'on vienne me chercher, me débattre pour ne plus être ensevelie, il est toujours là, entre le monde et moi.
Elle, assise bien droite dans sa belle blouse blanche, elle me demande si je suis vraiment motivée. Si je suis prête à faire les efforts nécessaires pour perdre ces kilos surnuméraires qui insultent le regard. Elle me parle d'aliments à supprimer, d'autres à favoriser, de répartition à fractionner, d'eau à boire, et de supprimer les extras pour perdre.
Perdre, perdre, perdre, mais c'est chaque fois un peu de moi que je perds dans ce combat incessant.
Ce que je voudrais perdre, c'est cette douleur qui m'habite quand je m'habille chaque matin.
Ce poignard qui me fouaille chaque fois que je dois faire des courses.
Cette honte qui me terrasse quand je voudrais simplement nager dans une piscine.
Cette impuissance qui me plaque au sol quand je voudrais rattraper son ballon.
Cette culpabilité qui m'oppresse chaque fois que je veux manger. Juste un peu. Pouvoir avaler une bouchée sans me sentir coupable, sans voir mon repas se transformer en capitons disgracieux
Elle parle, parle encore. De rééquilibrer. Pourra-t-elle rééquilibrer ma vie ? Remettre ce corps à sa place de médium pour que je puisse à nouveau exister, moi ?
Je réponds sagement à ses questions. Hoche la tête pour dire oui. Lance des chiffres au hasard puisqu'il paraît que le bonheur a un poids. Accepte toutes les concessions qu'elle exige.
Mais ce qui compte vraiment, je le dis avec mes yeux. Avec mes fesses trop grosses posées sur cette chaise. Avec mes habits démesurés qui n'ont plus de forme. Avec le tremblement de toutes mes larmes retenues quand elle me fait monter presque nue sur la balance.
Sous les mots je lui parle avec mes yeux.
De femme à femme.
Aide-moi.
Je n'ai plus de voix pour dire que je suis là sous la chair. Plus de force pour continuer à exister. Plus d'énergie pour combattre cette injustice. Parce que ce n'est pas juste n'est-ce pas, que moi je doive me battre ainsi alors que d'autres n'ont qu'à sourire à la fin de leur repas ?
Alors je lui parle avec mes yeux. Je lui dis ma douleur, ma solitude, mon humiliation, ma souffrance. Pour qu'avec sa belle blouse blanche elle me sorte de là. Je veux bien encore compter, retrancher, peser, supprimer, si elle me tient la main.
Ses oreilles sont bien petites pour de si lourds secrets, je ne suis pas sûre qu'elle puisse les entendre. Alors je lui parle avec les yeux.
Regarde-moi. Je suis là.
Une femme.
Beau.
· Il y a environ 9 ans ·Et juste.
Votre texte résonne aussi après la lecture.
Merci.
jireoparadi
Merci de ton passage. De ce com émouvant. J'aime bien ton pseudo, plein d'espoir, et ton avatar, plein de couleurs.
· Il y a environ 9 ans ·carouille
Terrible ! Une vie terrible..Mais l'espoir...
· Il y a environ 9 ans ·lyselotte
Oui, l'espoir est terriblement efficace ! ;) et il donne une force inimaginable !! ;))
· Il y a environ 9 ans ·carouille
Oh Carouille qui me fait pleurer dedans ! Ton texte aussi il parle avec les yeux. Si heureuse d'avoir rattrapé un peu de mo retard de lecture en passant par là, Carouille au grand cœur !
· Il y a environ 9 ans ·fionavanessa
Oh ben là je suis toute confuse d'autant de compliments Fiona, merci beaucoup. J'ai beaucoup de retard aussi :))
· Il y a environ 9 ans ·carouille
C'est puissant. Tous ses sentiments, toutes ses émotions à travers différentes identités et âges de la femme que tu fais passer. C'est très beau.
· Il y a environ 9 ans ·Sylvie Loy
Beau et puissant ? Merci infiniment Sylvie :)
· Il y a environ 9 ans ·carouille
Je découvre ce texte qui vient de me retourner complètement....C'est magnifiquement écrit et çà transpire de vérité.Vraiment magnifique!
· Il y a environ 9 ans ·Mickael Froideval
Merci !! J'aime beaucoup que des hommes s'approprient ce texte, c'est un message d'espoir pour toutes les femmes qui souffrent de leur image :)))
· Il y a environ 9 ans ·carouille
Oh beaucoup d'homme souffrent aussi de leurs images tu sais...On est dans un monde où l'apparence semble dicter sa loi et où se fait parfois des drames de quelques kilos en trop...Mais si c'est difficile pour les hommes aussi, je conçois que çà l'est encore plus pour les femmes qui me semblent-il ont encore plus de pression sur cette question...Mais je vous rassure chère les femmes, tous les hommes ne sont pas préhistorique et certains vous aimeront au delà de vos défauts physiques...Mais pitié chère les dames, ne devenaient pas comme nous...Sachez regarder par delà les quelques poignets d'amour ou les ventres un peu détendus...Il y a des princes charmants parfois derrière des physiques de crapaud et par amour certains hommes auront plaisir a perdre pour vous quelques kilos...Bref, on est beaucoup a subir nos images et a détester nos reflets parfois parce que l'on est obèse, parfois pour un défaut physique réel...Mais outre ce qui s'apparente a des maladies, je crois qu'on se devrait parfois de relativiser! Je suis éduc et suite a un traitement je prenais du poids donc je détestais mon image et mes trente kilo pris...Aujourd'hui, il ne m'en reste plus que 10 a perdre et j'en riais avec les jeunes dont je m'occupe...L''un d'eux m'a sécher en me sortant: "moi je le veux bien ton corps avec ses trente kilos en trop!!!Au moins, je marcherais!!"...çà calme hein??Par contre, j'ai fais une expérience a ce moment où j'avais grossis à savoir la violence des autres: combien de vannes, combien de moqueries pour un ventre devenu lâche...Et c'est vrai que mis bout a bout les remarques des uns et des autres nous sapent profondément la confiance et l'amour de soi...En tout cas, ton texte exprime très bien cette souffrance et qui c'est senti un jour étranger a son poids ne peux que s'y retrouver!!
· Il y a environ 9 ans ·Mickael Froideval
Oui, effectivement, ça calme et ça aide à relativiser. Je sais que les hommes en souffrent aussi, et j'ai même l'impression que le regard porté sur eux se fait de plus en plus dur, ce qui est désespérant. J'en ai vus moins pour l'instant, mais ce qui m'a le plus touchée, c'est leur vulnérabilité. Je te souhaite bon courage pour les 10, les derniers sont parfois les plus durs. Mais comme éducateur, tu dois avoir de beaux exemples de courage sous les yeux. C'est un très beau métier que tu fais.
· Il y a environ 9 ans ·carouille
Oui je te confirme les hommes de ma générations (je suis né en 77) ont de plus en plus de mal avec les femmes qu'ils jugent de plus en plus exigeante.Oui la vulnérabilité des hommes n'est plus une légende et il me semble que le fossé se creuse entre les deux sexes.
· Il y a environ 9 ans ·Mickael Froideval
Même génération, même constat :)
· Il y a environ 9 ans ·carouille
Hé bien tu n'a plus qu'à écrire la version féminine du constat et moi la version masculine lol
· Il y a environ 9 ans ·Mickael Froideval
:)) va savoir ?
· Il y a environ 9 ans ·carouille
Je reste vigilant alors....;))
· Il y a environ 9 ans ·Mickael Froideval
Beaucoup d'émotions dans ton texte. Il est un écho à cette nouvelle écrite il y a quelques mois : http://welovewords.com/documents/la-grosse : la même souffrance et la même force pour continuer. Un jour après l'autre.
· Il y a environ 9 ans ·veroniquethery
j'aime quand les vacances te ramènent à moi Vero ;)) j'irai lire des que possible. Merci de ta lecture ;))
· Il y a environ 9 ans ·carouille
Magnifique texte... vrai et cruel... Bravo !
· Il y a environ 9 ans ·Yeza Ahem
Merci Yeza. Ce qui est magnifique, c'est tous ces messages laissés sur ma page. Ils montrent que cette souffrance n'est pas une fatalité, qu'il existe suffisamment de regards intelligents et bienveillants pour que les choses changent. Il faudrait le dire aux magazines !! ;)))
· Il y a environ 9 ans ·carouille
et surtout le dire à tous ceux qui en souffrent !
· Il y a environ 9 ans ·Yeza Ahem
Oui !! ;)) wlw est un début ;)
· Il y a environ 9 ans ·carouille
J'ai du mal à trouver mes mots. Mais oui. Les chiffres et les recettes ne font pas grand chose. Les mains et les yeux davantage. Et puis ce qui compte c'est de sentir. De sentir chez l'autre qu'il nous sent. Quand ça arrive, le poids, la honte ne comptent plus. Merci. Encore.
· Il y a environ 9 ans ·thib
Je ne suis pas sûre qu'ils ne comptent plus, mais être deux pour les porter allege d'autant leur poids. Alors les mains et les yeux, oui, c'est ce qui est essentiel. Merci. A toi. Encore.
· Il y a environ 9 ans ·carouille
bon, on doit cliquer chaque jour pour être sur de ne pas passer à côté d'un texte. Tu peux m'avertir. Surtout que j'ai lu celui sur ton fils avant hier.
· Il y a environ 9 ans ·Déjà bravo pour l'écriture. Parfait,:ronde, fluide, claire, fine, subtile. ensuite étant traumatisée par ma maigreur, je l'ai été en lisant ce texte sur la "grosseur" sure qu'il s'agissait de toi. Je ne pouvais m'empêcher d'être dans la compassion mais aussi dans la comparaison. Surtout quand tu dis que chaque chose que tu manges te rend coupable. Moi avec ma maigreur, c'est le contraire. Chaque chose que je mange m'enlève de l'angoisse en rajoutant du poids. ce que je vis en étant si maigre n'a rien d'un calvaire. Le regard des autres n'est jamais dans l'accusation, jamais dans le refus de mon image. Ma maigreur habillée surprend sans doute, mais elle ne dérange pas. C'est moi qui en souffre. Par contre la souffrance se lit sur mon visage au moindre effort et ça se voit, et cela est très humiliant de ne pas pouvoir le cacher. D'être un exemple de ce qu'on n'aimerait pas qu'il nous arrive la même chose. Je suis sure que derrière moi il y a plein de : la pauvre! mais rien à voir avec la douleur de ceux qui sont gros. Je préfère être trop maigre, même si je n'ai pas eu de choix.
elisabetha
Promis Élisabeth, maintenant je te préviens quand je poste un texte :) je ne parle pas de moi dans ce texte, mais d'un grand nombre de femmes que je croise, dont la souffrance et le courage m'émeut. J'ai voulu leur donner la parole. "moi" et "je", c'est pour exprimer que cette souffrance est universelle, que nous pouvons toutes nous y identifier. Certaines femmes, c'est le surpoids. Toi c'est de ne pouvoir masquer ta douleur. Je te remercie infiniment pour ta présence sur cette page.
· Il y a environ 9 ans ·carouille
c'est la moindre des choses. Ce que nous arrivons à faire ici en nous lisant mutuellement et fidèlement c'est offrir "une présence".
· Il y a environ 9 ans ·elisabetha
Je venais de finir un article sur les méfaits du sucre et je tombe sur ce "cri de douleur"... Je partage la vie d'une personne en surpoids, et ce que j'ai appris au cours des années c'est à le voir lui et l'apprécier pour ce qui l'est.
· Il y a environ 9 ans ·breinmilliner
J'ai parlé des femmes, mais c'est vrai que je croise aussi des hommes, et leur souffrance du regard qui juge est tout aussi profonde. Peut-être ne me sentais je simplement pas prête à m'exprimer pour eux aujourd'hui. Mais ils existent bien, et pourraient s'approprier ce texte en toute justice.
· Il y a environ 9 ans ·carouille
Merci d'être venue me lire, et d'avoir enrichi ma page d'un nouveau point de vue.
· Il y a environ 9 ans ·carouille
touchée au cœur par ce vibrant plaidoyer !....j'ai une belle sœur en surpoids, je voudrais lui faire lire ça ! je suis certaine que ça lui parlerait ! Merci pour toutes ces femmes et leur "moi" ensevelit sous les kilos et les regards goguenards qui font mal, Bravo surtout pour ce texte superbe....
· Il y a environ 9 ans ·Maud Garnier
Fais lui lire, mais envoie lui toute ma tendresse avec. Merci d'ajouter ta voix à ce chant émouvant qui s'écrit sur ma page.
· Il y a environ 9 ans ·carouille
C'est tes mots qui sont émouvants....
· Il y a environ 9 ans ·Maud Garnier
:)
· Il y a environ 9 ans ·carouille
Tu décris fort bien cette société de l'apparence, et les souffrances qui vont avec ...redonner confiance, valoriser, c'est beau...
· Il y a environ 9 ans ·marielesmots
Merci Marie. Je ne suis là qu'un porte parole des mots dits avec les yeux. Et oui, c'est un beau travail que je fais chaque fois qu'elles retrouvent un sourire.
· Il y a environ 9 ans ·carouille
Oui toutes les femmes sont belles et ton texte nous parle encore plus par le choix du " je " !
· Il y a environ 9 ans ·Tu as si bien compris leurs souffrances et elles ont de la chance celles que tu vas aider en leur tenant la main comme tu dis si bien !
Merci pour ce texte ! tu as une bien jolie page ici avec tous ces commentaires sur notre regard sur l'image de la femme !)
julia-rolin
Oui, tu as raison Julia, tous ces regards de femmes qui viennent faire écho à mon texte sont très beaux, et lui donnent tout son sens. Merci d'y joindre le tien :)
· Il y a environ 9 ans ·carouille
Merci, ce texte me touche profondément, je revois ma mère, je me revois, et ma fille aussi, et toutes mes amies...et toutes les femmes...
· Il y a environ 9 ans ·mylou32
Elles sont belles toutes ces femmes , tu penseras à leur dire de ma part. Merci de ta lecture mylou.
· Il y a environ 9 ans ·carouille
vrai, merci carouille
· Il y a environ 9 ans ·Patrick Gonzalez
Merci à toi Patrick pour le regard que tu portes sur les femmes à chaque poème.
· Il y a environ 9 ans ·carouille
;-)
· Il y a environ 9 ans ·Patrick Gonzalez
Sans parler que le culte de l'image est un véritable fléau, être comme une telle.., poupée glamour des magazines.
· Il y a environ 9 ans ·L'acceptation de soi, de son corps est un travail, un déchirement quotidien mais je sais que toi, tu auras les oreilles pour entendre et comprendre les plaintes de ces femmes qui cherchent simplement à ETRE et non pas paraître !
ade
Moi je vais les aider à changer leur apparence pour qu'elles se sentent mieux dans le monde, mais ce ne sera qu'une béquille. Pour changer le regard du monde sur le corps, il y a encore du boulot !!
· Il y a environ 9 ans ·carouille
Oui mais c'est important d'avoir des béquilles !
· Il y a environ 9 ans ·ade
En si peu de temps, tu fais preuve d’empathie à l’égard de ces femmes prises au piège par le poids de la honte et du mal être. Ton regard de femme, tes paroles de confiance seront pour celles que tu croiseras un complément essentiel à leur équilibre.
· Il y a environ 9 ans ·erge
Equilibre va devenir le maître mot. Moi qui suis si peu équilibrée, c'est un comble !! ;)) A voir si je parviendrai à desserrer le piège. J'espère ;))
· Il y a environ 9 ans ·carouille