ELLES ET MOI (1) Jungle Love

lanlan

Bonjour XL78

Ca y est! Ils ont enfin mis mes photos sur le site. Me voilà enfin de visu! Je suis le gentil Prométhée d’Ebène programmé dans la virtualité de votre écran, pour un possible parcours à deux, parsemé de moments de tendresse et de plaisir partagés. Adepte de dialogue et de complicité, (blanche comme qui dirait blond platiné.) Il ne manque plus que vous pour faire ample connaissance. Aller de découvertes en découvertes.  D’échanges en complémentarité, de partage en fusion.

-Bonjour,
 Après lecture de ce vrai roman, il n'y a pas de doute sur votre sens de l'humour, j'ai aimé ; malheureusement je ne donne pas de suite. Je vous souhaite bonne chance,
 Catherine.

Quelques jours plus tard ; madame me relance. Je suis agréablement surpris.

 

-Je n'arrête pas de relire vos lignes, vous êtes un séducteur  et un charmeur; je vous trouve vraiment très drôle. Très original ; j'en souris encore de plaisir.
 Merci.

-Merci pour ces compliments que je ne mérite pas. C'est peut-être une raison suffisante pour garder le contact!!
 

En attendant, le plaisir de vous relire,

Je voudrais vous permettre de me découvrir
 Afin qu’en vous puisse un jour s’ouvrir,
 Une fenêtre sur nos doutes, nos certitudes
 Dans le château de nos moribondes habitudes.
 Pour moi en amitié comme en amour,
 Même s’il ne rime pas avec pour toujours,
 Le bonheur se cultive comme une églantine
 Même si c’est bien loin de nos terres citadines.
 Au milieu des sensations qu’en vous je subodore :
 Tous les deux comme dans une balançoire
 Écouter, découvrir, susciter pour mieux se révéler
 Pour nous étonner, nous surprendre agréablement.
 Nous confier, nous comprendre mutuellement.
 Observer les corps les couleurs, humer les odeurs.
 Déguster les mets, les saveurs, oublier nos peurs,
 Pour faire de nos faiblesses, une grande force.

-Si je peux me permettre, je m'éclate de rire ; j'espère que vous ne le prenez pas mal car ce n'est pas le but. Où allez-vous chercher tout cela ? Tout est comme cela avec vous, il faut savoir faire court de temps en temps. (Rires!!!!)

-Chère Catherine,

Ce soir, Habillez-vous de noir et blanc !
 Moi je serai tout de blanc vêtu
 avec le sourire jusqu'au bout de la nuit.
 Ensemble, nous creuserons le tombeau de l'ennui
 Ensemble nous regarderons vers l'horizon.
 Le dialogue la complicité et l'humour,
 Seront paroles et musiques de nos chansons.
 Car nous aurons enfin trouvé le système,

 Qui sème à tout jamais, le bonheur à deux
 pour satisfaire le meilleur de nos vœux.
 Mais voilà!!!
 Dans ce renouveau en jachère ;
 Dans cette terre à l'humus noir et blanc
 Où je ne suis qu'une moitié:
 vous me manquez terriblement!!!!!!

-Dites moi, ces poésies sont vraiment de vous ? Et vous les écrivez à toutes les femmes ? Ou il y en a une pour chacune ? Parce que ça fait des lignes à écrire pour séduire!!!!!! (Rires)

-…..

-Je viens encore une fois de relire vos lignes. Toujours aussi bien écrit: mais sérieusement, cherchez-vous vraiment quelqu'une pour une vie vraiment à deux ?

-Merci pour ces réponses riches et successives. Le cheminement de votre approche, de votre sensibilité devant ma prose m'ont boosté, boosté et reboosté. Je ne sais et ne saurai jamais tricher. Vous m'inspirez chère muse, c'est pour cela qu'avec vous  J'ose......Ecoutez c'est simple ! Si vous me le permettez: mû par la tendresse dont je suis capable, je me glisserai tendrement jusqu'à vous!! Tel un minuscule ru entre les roches d'une montagne.

-Malheureusement ça sera vous, sans moi : Honnêtement c'était par curiosité ;

 Je vous dis au revoir.

Une semaine plus tard : Madame revisite trois fois ma fiche sans laisser de message, mais  moi  je la relance par jeu cette fois. Quelque chose me dit  que  madame est  sur le point d’être séduite, mais frileuse.

-Bonjour Catherine,
 Pardonnez mon insolence, mais que me valent ces visites répétées de ma fiche, après m'avoir dit adieu sans ménagement?

-Bonsoir,
 je voulais simplement consulter votre fiche et revoir l'un de vos critères. C’est étonnant… Très étonnant ! Je vous dis donc au revoir définitivement.

- Pardonnez-moi mais, je vous sens un peu bouleversée et  j’ai l’impression que vous ne me dites pas tout.

-Que voulez-vous que je vous dise de plus ?

-Nous pourrions par exemple garder le contact en laissant mûrir la relation, échanger  adresses M. S. N.,  et numéros de téléphones. En tout cas voici mon numéro de téléphone : 06…….

-Comme vous y allez ! Je ne vous connais pas assez moi. Je suis sûre que moi je ne vous appellerai pas, je ne me sens pas capable de sauter le pas mais, je crois que j’aimerai quand même entendre votre voix. Appelez-moi vous,  si vous voulez  au 06…… Dans la journée après dix heures, ou tard dans la nuit entre vingt et deux heures et minuit.

Dès mon  premier coup de fil qui a duré près d’une heure, madame a fini par me donner son téléphone fixe, avant de conclure notre conversation dans des termes prometteurs.

-Avant de vous quitter pour aller me coucher parce qu’il commence  à faire  tard,  je dois vous avouer que je me sens bien avec vous…  C’est très étonnant !  Je ne sais pas pourquoi ! En discutant avec vous ; j’ai l’impression de discuter avec un Français…. Alors je pense qu’il serait judicieux d’échanger nos numéros de fixe, sinon, il ne me restera plus de crédit sur mon portable si un jour je vous appelle. Voilà mon numéro de fixe 02….. Appelez moi demain pour vérifier si je vous ai bien donné le bon, bonne nuit.

En faisant usage de ce numéro de fixe, j’ai réussi à créer un climat de confiance qui a fait évoluer notre relation. Après avoir passé du temps à parler de tout et de rien  en nous vouvoyant toujours, nous sommes enfin rentrés avec retenue dans le vif du sujet, la sexualité.

-J’aimerais que nous parlions un peu de vous, de moi de nous quoi ! Moi je suis un divorcé récent qui cherche une âme sœur….

-Joli programme monsieur ! Dites moi, vous signez Robert, ça n’est pas un prénom Africain…..

-Je suis tout ce qu’il ya de catholique, comme vous je suppose.

-Ah bon !

-C’est déjà un premier point commun non ?

-Dites-moi monsieur Robert, si c’est vrai comme on dit, que les Africains et les magrébins aiment les femmes fortes, je dois vous avertir que moi, je suis assez forte….Et vous, vous aimez les femmes un peu rondes ?...  Vous savez,  contrairement à ce que beaucoup de gens pensent, être un peu ronde, ne veut pas forcement dire être frigide, coincée ou je ne sais quoi d’autre de pas catholique.

- Pas frigide,  Ah! Madame serait-elle vaginale ou clitoridienne ?

-Je ne vous permets pas !

- Allez ! Excusez-moi, vous répondez à ma question, et moi je répondrai à toutes les questions indiscrètes ou embarrassantes que vous me poserez d’accord ?

-Alors là, Je ne vous crois pas.

-Essayez toujours, Vous verrez !

-Heu… Comment dire, est-ce que c’est vrai que les noirs ont un sexe heu... . Pas comme celui des Blancs ?

- Je m’attendais à cette question. Si vous me le permettez ; En guise de réponse, je me permets de réitèrer ici ma demande, celle de me glisser jusqu’à vous ; Tel un minuscule ru entre les roches d'une montagne ainsi ; vous pourrez vous rendre compte par vous-mêmes.

-Rien que çà, vous prenez vos désirs pour des réalités !... Dans le fond pourquoi pas ? J’habite Conflants-Saint-Honorine dans le 78, vous pouvez passer me voir… Seulement, il faudra que je choisisse un  jour où ma fille n’est pas à la maison… Elle a 18 ans et demi. Je l’ai élevée seule, et elle n’a jamais vu un homme de couleur à la maison, un…. comme vous je veux dire.

-Vous voulez dire que vous n’avez jamais fréquenté un noir ?

-Jamais !

-Peut-être serai-je le premier alors!

-Allez donc savoir !

- Il ne tiendra qu’à vous pour que je vienne vous voir.

-En ce moment ; Je reste à la maison parce que Je suis en arrêt maladie. Je verrai ce soir avec ma fille, et je vous dirai, ok ?

-Ok !

Le lendemain :

-Allo ! Comme convenu, je vous rappelle. Voilà, ma fille pars en sortie culturelle avec sa classe après demain. Si vous le désirez toujours ; Vous pouvez passer me voir entre midi et quinze heures, ok ?  

-D’accord, je passerai après demain.

Le jour (J) J’arrive à  Conflants-Saint-Honorine à onze heures. Je me débrouille pour trouver un fleuriste dans le quartier, et un quart d’heure plus tard, bouquet de fleurs à la main, je déambule nonchalamment le long du canal pour admirer les péniches amarrées le long de la Seine, tout en imaginant ma première rencontre réelle avec Christine. Arrivé à l’adresse indiquée, je sonne, J’entends clairement le bruit des pas qui s’arrêtent brusquement derrière la porte. Je sais que dans ces cas là, on regarde derrière le judas. Aussitôt, je place mon bouquet de fleurs devant l’œil du judas. Lorsque la porte s’ouvre, je découvre que le visage fin qui m’avait séduit sur mon écran est sculpté sur un corps carrément disproportionné. C’est la première fois que je rencontre une femme forte dans l’intimité. En m’asseyant face à elle dans le fauteuil en cuir qu’elle m’a présenté avec un large sourire, je me rends compte que si l’occasion se présentait, je ne pourrai jamais la porter jusqu’au lit dans la chambre comme j’aime à le faire.

Même si je fais l’amour avec Christine, jamais je ne pourrai dire que « j’ai soulevée cette femme là. » En me faisant faire le tour du propriétaire, un quatre pièces très coquet, elle choisit de m’emmener dans sa chambre en dernier. Après le premier baiser : qui dévoile l’avidité et la tendresse de madame, J’entreprends d’effeuiller délicatement ma partenaire quand soudain  elle m’interroge:

-Qu’est-ce que tu fais ?

-Tu vois bien que je te  dépouille tendrement de tes ornements.

-Je sais tu me déshabilles. Ça je connais, mais avec les blacks il paraît que  ça ne se passe pas comme ça !

A mes oreilles, la phrase sonne à la fois comme une question et une affirmation.

-Et ça se passe comment avec les blacks ? (Lui dis-je en l’embrassant dans le cou.)

-J’ai toujours entendu dire qu’un noir : ça vous prend….

Comme je ne veux pas entendre la suite, je l’embrasse et l’entraine tendrement dans le lit….. Après m’avoir susurré : « qu’est-ce que tu vas me faire?» Catherine attendais visiblement que je lui fasse l’amour. (Le fameux  jungle love) Finalement, compte tenu de sa passivité, j’ai fait l’amour avec elle en pensant à une autre. Aussitôt fini, je lui dis que c’était bien  et je  gagne la salle de bain où Catherine me rejoint. Pendant qu’elle me parle des sensations que lui procurent mes muscles et mes cheveux frisés qu’elle n’arrête pas de caresser, le bruit d’une clef dans la serrure se fait entendre. Un brin paniquée  Catherine lâche mes cheveux et s’exclame :        

- Merde c’est ma fille qui rentre, elle est en avance !

 Elle met rapidement son peignoir et m’abandonne dans la salle de bain.

En m’essuyant ; Je l’entends parler à sa fille. Torse nu, la serviette attachée comme un pagne autour des reins, je sors de la salle de bain. Visiblement embarrassée Catherine fait les présentations :

- Nathalie, ma fille chérie, Robert… heu c’est la première fois qu’il vient.

-Spontanément ; Je fais la bise à Nathalie et je regagne la chambre pour me rhabiller, Catherine me suis.

-Eh ben dis-donc chapeau ! C’est curieux ça ! Nathalie te fais la bise avec le sourire comme si elle te connaissait de longue date.

-Je l’ai peut-être maraboutée !

-hihihi ! Un marabout qui s’appelle Robert !

-C’est marabout Ambara !

-Excuse-moi mais, Ambara   Robert comme nom de sorcier ou marabout,  ça sonne  faux.

-Si j’étais un vrai marabout j’aurais forcément un nom évocateur. Enfin passons !

-…

-Bon, je vais devoir vous quitter.

- Ok ! On se rappelle !

Arrivé au salon je parle à la cantonade en direction de Nathalie qui est dans sa chambre.

-Au revoir Nathalie.

Elle vient me faire la bise et je m’en vais.

En y repensant pendant mon voyage, j’ai l’impression  que Catherine fait partie de ces  blanches qui veulent baiser par curiosité, non pas avec l’esclavage ou la négritude,  mais avec une espèce d’énergie primitive dérivée du berceau de l’humanité, qui leurs procurerait inéluctablement, des sensations d’exotisme pures et salutaires, qu’elles n’avaient connues jusque là qu’en rêves fantasmatiques.

Parce que j’ai passé plus de 23 ans avec une blonde aux yeux bleus dans la vie courante, j’ai eu maintes fois l’occasion, de rencontrer ceux  qui n’hésitent pas à penser qu’un noir qui aime les blanches, ne le fait que pour afficher son admiration pour les anciens colonisateurs de l’Afrique, et surtout pour pérenniser sa supposée intégration dans le monde civilisé des blancs.

 

Une semaine après ma visite éclair chez Catherine à Conflants, je reçois à ma grande surprise,  un appel de Nathalie à la maison.

-Allo ! Bonjour c’est Nathalie de Conflants ! Vous me remettez ?

-Oui oui très bien comment ça va ?

-Très bien.

-Et ta mère, elle va bien ?

-Oui ma mère va bien. Je m’excuse de vous déranger, j’aimerais vous parler

mais, pas au téléphone. Est-ce que je peux venir chez vous?

-Ecoute Nathalie, si c’est pour parler, je peux te retrouver dans un café près de chez toi à Conflants.

-Surtout pas! Tout le monde me connaît à Conflants. Chez vous ce serait mieux, personne ne me connaît là bas! Si vous êtes d’accord je serai chez vous dans  1heure ça presse.

-Tu sais comment venir chez moi ?

-Oui ma mère m’a expliqué un peu.

-Alors tu descends à la  station Bourg-la-Reine du R. E. R. B. tu m’appelles et je viens te chercher en voiture, ok ?

-Ok à dans une heure, merci. 

A douze heures trente, je récupère à la gare, une Nathalie rayonnante dans un complet jean agrémenté par une jupe courte. Elle  me fait une bise appuyée qui effleure le coin de mes lèvres avec sensualité.

-Vous habitez loin d’ici ? me dit-elle en bouclant sa ceinture dans la voiture.

-J’habite à cinq minutes d’ici….

Pendant le voyage, je surprends le regard attendri de Nathalie naviguer entre mon visage et le paysage de la ville qu’elle fait semblant de découvrir.

Arrivé chez moi je débarrasse Natalie de sa veste de jean et Je découvre une robe légèrement décolletée qui laisse deviner l’absence de soutien gorge.

Après un échange d’amabilités d’usage en buvant un verre,  je rentre dans le vif du sujet :

-Alors comme ça tu voulais me voir !

-Oui j’avais très envie de vous voir.

-C’est ta mère qui t’envoie ?

-Non ça n’est pas ma mère qui m’envoie, lorsque vous êtes venu chez nous, je pensais vous revoir mais vous n’êtes jamais revenu, et moi je n’arrêtais pas de penser à vous. Je passais des nuits entières avec vous dans la tête. Je n’osais pas demander à maman mais c’est par hasard que j’ai trouvé votre numéro de téléphone et la gare qui dessert chez vous sur le bureau de maman.

 -Ta mère sait que tu es ici ?

-Non et je ne voudrais pas qu’elle le sache.

-Pourquoi cela ?

-Eh ben parce que…j’ai des secrets à vous dire .Vous voulez bien ?

- Oui bien sûr !

-Eh bien voilà, depuis toute petite, je suis attirée par des noirs mais ma mère n’a jamais voulu  que je fréquente ni les noirs ni les maghrébins. Le jour où vous êtes venus à la maison, je suis tout de suite tombée amoureuse de vous.

-C’est singulier Nathalie, je suis sûr que tu peux trouver des noirs de ton âge dans l’établissement que tu fréquentes ou ailleurs. Moi je suis plutôt de la génération de tes parents.

-Justement ! Le seul noir de l’établissement que je fréquente est tellement bête qu’il ne voit même pas les efforts que je fais pour le séduire. Et puis  vous, vous n’êtes pas comme mon père.

-Pourquoi ?

-Vous êtes vachement cool et vous n’avez pas de poils sur la poitrine. Tous les hommes qui ont des poils sur la poitrine me rappellent mon père, beurccc !

 -Eh ben dis-donc ! Tu as une drôle de façon de parler de ton père !

-Où sont les toilettes s’il vous plaît ?

-La première porte à gauche en sortant. La  salle de bain  c’est la deuxième porte, je te mets une serviette propre.

Lorsque Nathalie sort de la salle de bain, je m’aperçois qu’elle s’est débarrassée de son pantalon. Arrivée devant moi ; Elle pivote sur elle-même pour me présenter sa robe qui laisse entrevoir son contenu ; Nathalie n’a ni petite culotte, ni soutien gorge.

-Comment vous la trouvez ma robe ?

-Belle ! C’est surtout toi qui es très belle.

-C’est vrai? Mon père ne m’a jamais dit que j’étais belle ! C’est coooool !

Dit-elle en se jetant dans mes bras pour m’embrasser fougueusement, après quoi, nous atterrissons dans ma chambre. Avant même que j’ai pu enlever ma chemise, Nathalie est déjà nue. C’est alors que je découvre l’éclat de son jeune corps dans toute sa splendeur. Après quelques préliminaires, je conduis tendrement ma partenaire sous les draps.

-Je peux vous dire un secret ? dit-elle en me caressant la poitrine.

-Oui vas y.

-Eh ben… Comment dire ? Je n’ai jamais fait l’amour, enfin pas vraiment ! Il paraît que ça fait mal la première fois ; Vous ne me ferez pas mal ?

-Promis je ne te ferai pas mal.

A la fin de la chose, proprement dite, c’est l’heure des confidences.

-Vous savez quoi ? Je n’ai pas eu mal, c’était bon.

-A vrai dire, j’ai eu l’impression que tu n’étais pas vierge.

-Je le savais ! C’est sa faute…. C’est lui qui…

-Qui ça lui ?

-Vous  ne le direz à personne ?

-A personne. 

Blottie dans mes bras, elle me raconte son histoire.

-C’est…  c’est, c’est mon père.

-Ton père ?

-Oui !

Dit-elle dans un sanglot.

Estomaqué, je la serre fort dans mes bras, aucun mot ne sort de ma bouche, cela permet à Nathalie de continuer à me parler. Je la sens sécurisée. Elle me tutoie pour la première fois.

-Tu sais ! Ça a commencé quand j’avais 11 ans. Dans la baignoire, mon père aimait bien caresser mon sexe…. Quelques fois, il sortait son zizi et me demandait de le caresser. Au début ; ça m’amusait de voir que son zizi doublait de volume et devenait très dur. Puis un jour, il m’a demandé de caresser son zizi avec ma bouche. Un  autre jour, il  me l’a mis dans la bouche et m’a demandé de le sucer comme une sucette. Les autres fois, il  s’amusait à frotter son zizi à l’intérieur de mon sexe, jusqu’au jour où, l’année de mes 14 ans ; Il m’a pénétrée en me disant : Laisse-toi faire.  Je vais t’apprendre à embrasser comme les amoureux, tu ne sentiras rien… Je me souviens, ça m’a fait mal, j’étouffais  et je ne pouvais même pas crier !

-Tu as raconté tout ça à ta mère ?

-Oui j’ai tout dit à ma mère mais elle m’a traitée de folle. Puis elle m’a dit que si je racontais cela à quelqu’un d’autre, ils m’enverraient à l’asile des fous. Alors j’ai fini par grandir avec l’idée que je devais le garder secret, tout en pensant que c’est comme ça que les papas font avec leurs petites filles.

-Maintenant que tu me l’as dit, j’espère que tu es soulagée.

-Oui je suis soulagée, merci de m’avoir écoutée tu es cool toi !

-Et ton père qu’est-ce qu’il devient ?

-Ma mère avait demandé le divorce et le juge a décidé que mon père n’aura le droit de me revoir qu’après mes dix huit ans.

-Et toi, tu veux revoir ton père ?

 -Pour l’instant ça ne me dit rien, il ne me manque pas.

Suite au plan de réaménagement de la ville, l’immeuble que j’habitais a été démoli peu de temps après et   j’ai dû déménager. Après seize mois, je reçois encore une fois un coup de fil de Nathalie que je n’ai pas revue depuis.

-Allo Robert !

-Oui c’est moi.

- Bonjour, c’est Nathalie, Nathalie Ménard de Conflants.

-Ah comment vas-tu?

-ça ne va pas des masses, j’ai un gros problème et il n’y a que toi qui peux m’aider.

-C’est quoi ton problème ?

-Tu te souviens que nous avons fait l’amour quand j’étais venue chez  toi il y’ a plus d’un an ?

-Bien sûr que je me souviens.

-Eh ben je suis tombée enceinte, j’ai caché la grossesse à ma mère jusqu’à l’accouchement.  Il y a six mois, j’ai accouché d’un petit garçon que j’adore.

-Félicitations.

-Le problème c’est que ma mère qui ne sait pas que j’ai fait l’amour avec toi, et qui n’a jamais vu de garçon à la maison, croit que c’est mon père, qui est le père géniteur de mon enfant.  Moi je sais que c’est toi le père. Je n’ai fait l’amour avec personne d’autre.

-Tu aurais dû avorter Nathalie!

-Surtout pas Robert, cet enfant je voulais le garder. Il est beau ; j’adore les métisses.

-Ta mère ne sait pas que si cet enfant est métis, il ne peut pas être de ton père ?

-Non. Elle pense qu’un couple de blancs frappé de malédiction, peut donner naissance à un enfant métis. Il paraît que c’est arrivé en Grande Bretagne, un couple de noirs a fait coup sur coup deux enfants blancs.

-Balivernes que cela! D’autant que de nos jours, il suffit de comparer l’A. D. N

De ton père et celui de ton fils.

-Oh non ! Je ne peux pas faire ça. C’est le meilleur moyen de faire savoir à tout le monde que mon père m’avait violée. Il n’y a que toi pour m’aider Robert.

-Et qu’attends-tu de moi ?

-Que tu donnes ton nom à mon fils, même si tu ne l’élèves  pas avec moi. Pour l’instant, il s’appelle Robert comme toi et Ménard comme moi.

-Moi je veux bien reconnaître cet enfant s’il est réellement de moi. Seulement,

Cela risque de mettre au jour, le caractère incestueux de notre relation. Jai fait l’amour avec ta mère, et j’ai fait un enfant à sa fille à son insu. Et qui plus est, cet enfant portera mon nom de famille que ta mère connait.

-Je ne suis plus à un inceste près tu sais !

-C’est courageux mais, tu prends le risque de te brouiller avec ta mère.

-Toute façon je n’habite plus chez elle, et je lui confie rarement la garde de Robert.

Depuis que j’ai reconnu l’enfant ; Nathalie a à son tour déménagé, et ne m’a plus jamais donné de ses nouvelles.

 

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