Histoire de cul

Apolline

  HISTOIRE DE CUL

Un jour, ton cul a rencontré mon cul. Et après quelques courbettes tendues, tu lui as dit : « Avec ma femme ça ne va plus. Je crois qu’elle n’aime plus le cul. Je suis toujours fidèle mais vois-tu, je me sens terriblement mal fichu car il m’excite ton cul, je n’en peux plus ! Qu’en penses-tu ? »

 

Mon cul n’en revenait pas d’entendre ça, anesthésié et muet depuis des mois, pour avoir vécu longtemps avec un cul qui courait après mille culs. « Qu’en penses-tu ? » Le têtu a insisté auprès de mon cul qui riait déjà comme un perdu…

 

Aussitôt un atome crochu est accouru. Bienvenu ! Très mignon ce jeune cul, brillant comme un Jésus, a attiré comme un aimant, le mien encore bien foutu. Et hop dans le grave comme dans l’aigu, le bel amant m’a plu, pleins de chansons éperdues se sont conçues. Penser que ma paire de fesses pouvait encore faire office de maitresse mettait un peu de liesse dans ma détresse. Nous nous étions retrouvés sur ce terrain de jeux de rôles, toujours repus, nos culs mis à nus se sont secourus sans aucun malentendu.

 

Des années comme ça, à courir vers lui par ci par là, selon les saisons, à peine celle des cynorrhodons (ou gratte-cul, c’est pareil), quant aux étés, bien sûr toujours défendus. Et puis une fois son cul a prétendu que chez lui, l’autre cul était plus détendu. Mais que mon cul, il en était toujours mordu. Convaincu, il rajoute encore comme si je ne l’avais pas assez entendu : « Ton cul devrait rencontrer un autre cul, il le mérite tellement, il n’est ni grue, ni morue et encore moins sangsue, il est tout, beau, rond, intelligent et tient bien dans les deux mains »  Je me rappelle, mon cul, cette fois-là  s’est légèrement  tordu pour tenter, de sourire à pleine raie à ce compliment ou à ce con piment un peu farfelu. Cousu et recousu ce même aveu à chacun de nos adieux. (Cherchez l’intrus, l’ingénu, j’en sue…)  Mon cul, ému, a continué de se tordre jusque dans la rue où je suis descendue et je me suis aperçue finalement que je pouvais semer le tohu-bohu… Seulement mon cul ne peut pas être pendu à plusieurs culs. Ça pourrait même me rendre bossue. Quoi ? Ben non, je ne suis pas une malotrue !

 

Et là, voici que je rêve que mon cul est suspendu à son cul. Quel cauchemar ! Je crois que mon cul va mal. Qu’il risque de se faire manger tout cru si je m’évertue… Drôle de pensée ardue et saugrenue que mon cul remue devant le sien soudain apparu, déchu . Très cher cul, tout devient superflu. Curare plus nos culs qui se font rares. Toujours tes mêmes règles depuis le début qui deviennent de plus en plus espiègles  Secouer mon cul ou le tien comme des laitues assoiffées sur la web Cam, un temps révolu, stop le show, mon cul est devenu frileux, si fourbu. Tout devient confus, à force de parler, de jacter toujours de cul. C’est ton jus, oui, ton cul taille 40 est très hot mais je sens le gel à l’intérieur. Voir aussi tes poches qui s’effilochent, qui se disent remplies de haute couture et de culture me semblent tristement vides, insipides et dépourvues des sens… Ton carburant, ce sont tes marmots qui t’aspirent à rouler droit, à maitriser ton volant qui mue mais sous le toit, ça tourne en rond. En plus avec ta belle dame au tissu taillé pour mieux serrer ses fessiers qui te pompe juste du verbe, hélas, la furibonde te maltraite, t’insulte et même te tape dessus en te poussant au cul pour ramener encore plus d’écus qu’il y en eut. Tu vis comme une statue ou une tortue abattue. Ohohuhuh…Et pour toi même, que branles-tu sinon toi tous les matins dans ta salle de bains en pensant à mon cul….mais comme tu as trois salles de bain, laquelle prends-tu mon chéru…bin ? Mais QUI de nos trois culs commet une bévue ?

 

Encore aujourd’hui, ton cul est féru de mon cul !  Surtout pas d’imprévus entre eux ! «  Aucune issue ! » Et en corps une de tes phrases qui pue et qui se répète une fois la galipette passée de nos culs étendus. Mais des culs comme moi, je te juuuuure, il y en a plein. Sers-toi ! Tu me dis même qu’ils en existent, des super top gonflés, comme celui de ta belle-mère qui s’écarte proche au tien !  Mais où va la vUUUUe ???

 

Pour revenir à mon cul, Il s’est juste éteint à ton long sommeil, sans frottement réel, sauf ta rengaine orale anale animale qui ne tient plus debout. Toujours être à l’horizontal devient bancal. Le sais-tu ? Mon cul, il brûle à 50 chandelles, clair comme sa source, il se veut éveiller, disponible et dru désormais. Pourvu que ma joie et mes mots redeviennent flambants neufs et rayonnants pour un mâle à l’horizon vertical… Car  oui de oui, mon cul, il en rêve maintenant de s’allumer… s’exprimer, (en un seul mot), en chuchoter pleins d’autres comme doudoulidoudou tous les mois de l’année avec un même cul en retour, un cul bien vivant, désireux de nous promener en avant. Car c’est vivant un cul n’est-ce pas ?? Il y a forcément un p’tit cœur joyeux qui marche à l’intérieur non ?

 

Tu as conclu que mon cul vermoulu s’est lassé de ton cul. Il s’est trop souvent tu pour faire comme le tien, obtus. Même essayé l’apnée, morfondu comme lui. Rhôôô…J’ai cru… Je suis trop cucul…No désir, no frisson, no soupir, no goulu pour ton cul, pour ta bouche lippue. Je te donne tous mes refus. Je préfère n’avoir rien, n’avoir plus. Donc au rebut. Sans être déçue, ni garde à vue.

 

Juste la fin de notre histoire de cul avec le point de vue de mon salut. 

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