Tu me manques

Patrick Gonzalez

Tu me manques, chaque jour tu renais de ta terrible absence.

Quand les autres bavardent, oublient d'être des hommes,

courage et tolérance, tu m'avais enseigné, avec le silence,

le prix de chaque erreur, ce qu'on prend, ce qu'on donne.

 

Quand ma petite main se cachait dans la tienne,

je me sentais si bien, âme d'homme, cœur d'enfant.

Cette douce chaleur, qui devenait la mienne,

me remplissait de force et je devenais grand.

 

Tu connaissais la vie, ses époques terribles,

tu étais bouclier, lorsque j'étais fragile,

et patient professeur, tu mettais tout ton cœur,

à m'enseigner les mots, l'action, aussi l'honneur.

 

Quand les autres avaient peur, tu relevais la tête.

J'étais si fier de toi, et toi fier de moi,

tes secrètes souffrances, tu les gardais en toi.

Plein de charme et d'aisance, tu n'avais pas de maitre.

 

Ton cœur était si grand, qu'un jour il t'a laissé,

tu me manques chaque heure, toujours à mes côtés.

Et quand vient le doute et la peur son ainée,

Je sens encore ta main, ce qu'elle m'a enseigné.

Signaler ce texte