Extrait de mon roman les Mots de Marie

Colette Bonnet Seigue

- T'inquiètes pas mon grand, j'ai plein de choses à faire avec toi ! Nous avons beaucoup de temps à vivre ensemble. Un jour tu grandiras, tu deviendras un homme!

      - Comme papa ?

      - Comme papa.

      - Les hommes c'est fort !

      - Les femmes aussi tu sais ! Mais ça ne se voit pas…

Les femmes ça pleure en silence, pour la goutte de sang versée dans le combat de l'homme censeur. Elles offrent à la vie des calices d'amour. Les femmes sont porteuses d'éternité dans le dessein de l'homme guerrier, pour l'ego soldat, joueur de fusil.

Tu es l'orage et la mousson, tu es la foudre libertine, la bruine douce aux églantines, l'éclair sur le diapason.

Tu es la vague qui glisse, sage, l'oiseau de feu après combat. Tu es la rose qui s'ébat dans l'accalmie des grands orages…

 

 

 

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