Je te devais bien cela ...

marielesmots


Voilà déjà deux mois que tu nous as quittés ... Toi qui te demandais si tu manquerais au site ... Tu vois la réponse est oui, un vide ... un trou béant ...

Je me souviens du jour où tu avais apposé ton premier texte, et de ce qui avait attiré mon regard, ce fut ce gros coeur rouge, je t'avais lue puis déposé ton premier commentaire, chose dont tu fus honorée bien sûr.

Voilà comment naquit notre amitié virtuelle. Au fur et à mesure de tes écrits, en plus de la beauté de tes mots, ce fut l'élégance de tes propos, le respect de chacun, un élément fondamental ,  la délicatesse et la gentillesse de tes commentaires à faire en sorte que personne n'en soit jamais blessé , qui ont scellé ces liens.

Ce qui te caractérisait, c'était cette éternelle séduction, ta féminité assumée,  la femme passionnée, celle à la fameuse robe rouge, ton caractère bien trempé parfois aussi... De cela tu es toute excusée, parce que l'on sait que l'écriture était un des éléments qui te maintenait en vie ... Ton coeur détruit au trois quarts, ton manque d'oxygène, cette  assistance respiratoire permanente et d'autres pathologies nous ont montrés le courage dont tu as fait preuve ...

Je me souviens qu'au plus fort de la maladie et à chaque hospitalisation,  tu éprouvais le besoin de te confier en messages privés et j'essayais de t'apaiser et de te rassurer ...

Je sais que tu fus très affectée du départ de ton fils à l'étranger, mais heureuse de le savoir bien installé en cet endroit, lui qui te cuisinait de bons petits plats, étant dans l'impossibilité de tenir debout cinq minutes, afin de concocter de forts bons mets aux tiens.

Tu as eu le bonheur de deux beaux enfants, d'un adorable mari, hyper actif de part son travail, sportif et qui mangeait comme un ogre me disais tu avec ironie, tu appréciais tellement ces fêtes de famille avec ta tribu réunie.

Lorsque tu es rentrée en clinique avant ton grand départ, tu m'avais communiqué ton numéro de téléphone, afin que j'appelle ton mari et prendre de tes nouvelles ... Je n'ai pas osé le faire tout de suite ... Seulement au bout de huit jours, ne voyant aucun texte de toi, j'ai enfin pris mon courage à deux mains et ai appelé ton domicile, j'ai eu ton fils qui me disait que tu étais très , très angoissée mais j'étais loin d'imaginer  que c'était  hélas, là,  ton dernier voyage.


Merci à toi Elisabetha pour tout ce que tu étais ... une très belle, digne et courageuse personne


                                                                               Marie

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