Songe

Patrick Gonzalez

Peinture Claudio Sacchi

Quand l'odorant silence des femmes invisibles,

aux courbes esquissées, aux lèvres attentives,

se met à parfumer, corps de brunes, de blondes,

de rousses pimentées, formes lascives et rondes.

 

Lorsque la nuit frissonne, se love, s'abandonne,

aux songes capiteux, rêves qui déraisonnent,

aux mains qui se délient, s'égarent, se consomment,

s'attardent à l'envie, au désir qui résonne.

 

Aux ventres rugissants, qui se prennent, se donnent,

au souffle, à l'air vibrant, au sang qui tourbillonne,

sous la peau, dans la chair, à l'unique tourment,

ultime don de soi, au monde des amants.

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