Aux souvenirs d'une chaumière
Colette Bonnet Seigue
Je garderai de toi, mes yeux à la fenêtre,
Le regard du jardin à tes folles douceurs.
J'entrerai tendrement pour t'enserrer peut-être
De mes bras fatigués y prendre ton ardeur.
Dans le creux de tes murs arrosés de mes pleurs,
J'y reviendrai souvent pour les frissons d'amour.
Bercée par l'âtre bleu aux feux follets du cœur,
Je prendrai de ton toit la force du secours.
Et le petit muret arrosé de pervenches
M'offrira son moellon pour regarder l'été
Et puis, le vieux rosier en ses sauvages branches
Épinera mon cœur en son intensité.
Je garderai si fort tes printemps et ses fêtes
Aux bourgeons éclatés à l'espoir du matin.
Je resterai les yeux collés à tes fenêtres
Pour fixer nos secrets au lit du cristallin
Il me faut donc partir, tirer ma révérence,
Sur tes rideaux fripés, mes larmes étouffées
Ne seront que rosée au jardin d'espérance
Aux souvenirs gravés à ton immensité.
Tu étais le berceau où reposaient mes rêves
Le soleil d'un réveil aux rires voyageurs.
Tu étais le satin de mes heures trop brèves
Une question d'amour entre toi et mon cœur.
Chut...
· Il y a presque 12 ans ·ysabelle
Souffrance au souvenir d'un lieu aimé ! Magnifique poème aux mots entrelacés, pervenches et rosier accrochés à la mémoire ! Merci Colette !
· Il y a presque 12 ans ·theoreme
C'est magnifique, poignant, de très belles images, et de la poésie ciselée comme vous seule savez en faire. Coup de coeur du jour, Colette.
· Il y a presque 12 ans ·valjean
j'aime beaucoup et j'adore le muret arrosé de pervenche, il a le goût secret d'une sucrerie volée sous un soleil de vacances rieuses d'enfant ...
· Il y a presque 12 ans ·woody
jolis mots qui s'entrecroisent dans la force d'une chaumière et son jardin aimés, touchants de nostalgie
· Il y a presque 12 ans ·eleanor-gabriel
"Tu étais le satin de mes heures trop brèves"... comme toujours j'aime beaucoup vos poèmes... merci pour cet instant en suspens.
· Il y a presque 12 ans ·cerise-david
Ton joli sentier dans la foret, nous a amené vers ta jolie chaumière. Que de tristesse, dans ce souvenir. Avoir abandonné ce havre de paix, doit laisser un gout salé, de larmes coulées. Bravo Colette. CDC.
· Il y a presque 12 ans ·Yvette Dujardin
Comme un murmure , une caresse
· Il y a presque 12 ans ·Toujours beau
mamzelle-vivi
Bravo,a l épi ovale centre,d un relent échine de chaume d épi,en boucles pourpier clématite,c est trait très beau,on y lis,on y mange,on y dégluti luette,on y aspic inspi,Bonne soirée acras nectar de craies.
· Il y a presque 12 ans ·Fil,Hip,Oohhh, 18 Rockin Cher
Vu la chaumière, je comprends ce tendre enthousiasme... Joliment décrit, Colette !
· Il y a presque 12 ans ·Pascal Germanaud
Sans faire de comparaison, j'ai pensé à Barbara chantant "Mon enfance".
· Il y a presque 12 ans ·On devine, au-delà du simple attachement, les histoires empreintes sur ces murs. Des miettes de soi qu'on laisserait en arrière.
Yannick Darbellay
Intimement séduit au fil des vers, un plaisir de lecture, une saveur...de quoi oublier les affres de l'hiver! Bravo!
· Il y a presque 12 ans ·Frédéric Cogno
Que d'amour partagé dans cette chaumière qui fleure bon le printemps ! Il y avait tant de promesses Colette...
· Il y a presque 12 ans ·nilo
La chaummière prend corps dans tes mots.
· Il y a presque 12 ans ·Les maisons ont une âme qui parfois nous soutient... Je me souviens d'une maison achetée à un moment triste de ma vie, elle tombait mal et pourtant elle a su m'apaiser... mais un jour, elle a été vendue, par nécessité ! (ainsi se tourne une page de vie)
carmen-p
ce coté intimiste me plais beaucoup une belle réussite
· Il y a presque 12 ans ·franek
Un bonheur passé que tu graves bien Colette et que l'on garde oui, à jamais...
· Il y a presque 12 ans ·Apolline
Que c'est BEAU... Ce poème nous murmure tout bas ce que nous ressentons tous très fort. Merci Colette... Et Bravo.
· Il y a presque 12 ans ·patrick-montoulieu
Que de tristesse dans ces mots partagés.
· Il y a presque 12 ans ·cdc
lyselotte