de l'adieu.

janteloven-stephane-joye

De l’abordage à l’abandon

Ne vivent que parenthèses

Vils sabordages et déraisons

D’amours caduques aux lits prothèses

Et des cieux clairs aux tempêtes

Se perdent bien des pluies de mots

Du doux, du tendre, de l’esthète

Jusqu’à l’amorce d’un défaut

D’une phrase de trop, sibylline

D’une lasure ratée, d’un râle

Déplacé, aux eaux cyprines

A en déprimer Tantale

De près, de loin, on s’abandonne

Plus comme avant, plus à nos chairs

Les fils s’étiolent et se cantonnent

A ne tisser que des hiers

Des primes abords aux épilogues

Les bulles sont faites pour l’implosion

De nos duos naissent monologues

Sourds, noyés de désillusions

Les incompréhensions grandissent

A la démesure de l’espoir

Nos moussons d’automne chérissent

Les brûlures sous l’éteignoir

De près, de loin, on s’abandonne

Plus comme avant, au souffle court

Les doigts s’éloignent et se cartonnent

Aux souvenirs des pieux ajours

Des beaux débuts aux faux départs

Les couloirs se font baroques

Gaufrés de vernis criards

Et de ces émotions en toc

Qui s’évaporent à peine émises

Les yeux perdus à l’antre tombe

D’une autre rive qui les irise

Fraîcheur naïve, au cœur succombe

De près, de loin, on s’abandonne

Plus comme avant, plus à nos âmes

Les lèvres se ferment et se cantonnent

A ces injures plutôt infâmes.

De l’adieu

De l’adieu.

Signaler ce texte