TETRAPHARMAKON

thelma

Quand je serai ridée,

Marquée par ma vie,

Et mes inconséquences…

Quand on lira sur mon visage,

Combien j’ai vécu,

Que les poches sous mes yeux,

Révèleront mes heures nocturnes…

Souvenirs des virées entre potes,

À rire, à boire, jusqu’à pas d’heures,

Fumer,

Et se laisser bercer par les airs du passé,

Se dresser comme un seul homme sur les tablées,

Manger,

Et profiter des instants qu’Epicure prônait…

Quand mes mains témoigneront d’un âge dépassé,

Que mes petits enfants arrimés sur mes genoux,

Me supplieront de leur conter combien j’ai lu, vu

A n’être jamais repue…

Je pourrai leur dire qu’à vivre on oublie de mourir,

Que le monde et les autres sont nos pôles,

La quintessence de nos richesses intérieures…

Je partirai calmement toute entière habitée,

Morcelée des traces que ma peau ressuscitera,

J’aurai aimé d’amour et d’amitié

Jusqu’au trépas….

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