Le monstre
mery
J’ai croisée un monstre ce matin,
Il avait les yeux autant clair que les miens
Il avait l’air si grand dans son manteau de chair qu’il m’a fait peur
Il m’a parlé de lui et de sa vie...de la femme qu’il a aimé
Et de celle qu’il n’arrete pas de tuer
Il aime le monstre, il aime les larmes
Il aime les corps et les parfums des femmes
Il viole leurs âmes et sali leur fragilité
Il viole leurs yeux avant que ceux-ci ne deviennent voilés
Il laisse ses lèvres glisser sur des peaux de femmes fatales
Et il s’introduit avec douceur dans leurs veines comme une injection létale
Il cherche en chaqu’une d’elles un peu de lui ou un peu de celles qui sont parties
Au-delà du physique là où les gens croient au paradis
Ces femmes que le monstre aime le jour et oublie la nuit
Il les détruits et se détruit parce qu’elles ne s’appellent pas Patty
Le monstre aime l’hiver, il aime avoir peur et quand son corps s’endors
Il ne sent plus la douleur
Il s’en veut d’être en vie, il se déteste quand son coeur bat fort
Et quand la femme qu’il va tuer lui chuchotte “je t’aime fort”
Quand le jour se couche le monstre angoisse
Il se regarde dans la glace mais il n'ôte jamais son masque
Il sent le parfum de la femme avec qui il partage les nuits
Et en même temps il lave le sang de ces femmes avec lesquelles le jour il jouit
Et son manteau de chair devient toujours plus lourd
Son masque se colle à la peau
Et ses nuits il les passe dans le frigo
Il regarde dormir son ange, la femme de sa vie
La femme de ses nuits
Il n’arrive pas à la regarder dans les yeux
Il voudrait la détester de mettre son âme à nu
Il voudrait la tuer comme il fait avec les autres femmes
Mais elle, elle a les clés de son âme
Le monstre s’est endormi on dirait un enfant
Le monstre a peur qu’à son réveil il soit encore vivant
Le monstre aime la femme des ses nuits
Mais il a peur d’être à nouveau heureux, pour ensuite être puni
C’est pour ça que le monstre aime tellement la pluie
J’ai croisé un montre ce matin
Il avait les yeux autant clair que les miens
Il avait l’air si grand dans son manteau de chair
Que j’en ai eu peur
Il m’a parlé d’une femme qu’il a aimé
Et de celle qu’il n’arrete pas de tuer
De ses yeux des larmes ont coulées
Et ma peau est devenue salée
Ce matin le monstre s’est tué
Et sur mes mains le sang a coulé
Le monstre était parti, il n’était plus là
Le monstre c’est dans le reflet de la glace que je le revoit
Le monstre...c’étais moi
Mery 2011
j'adore ..trés beau poème ...eh oui l'emprisonement de soi...Bob Marley disait " tu peux t'échapper mais tu ne peux pas t'échapper de toi même " pour ma part j'essaye et j'y arrive en rêvant c'est un trés bon moyen...merci Mery pout ton commentaire tu as raison de venir lire et relire mes textes fait toi plaisir ils sont la pour ça
· Il y a plus de 12 ans ·lepoetedu32
Super, j'aime beaucoup cette introspection sans compromis qui interpelle chacun de nous
· Il y a presque 13 ans ·lucvalero
ce monstre il est "brrrrr" mais s'il fait parti du passé dorénavant alors c'est plutôt rassurant :)
· Il y a presque 13 ans ·livia
Ton âme est délicate et pure, les épreuves traversées ont pu peut être tenter le diable, mais au fond Mery, je sais que tu es un ange.
· Il y a presque 13 ans ·la-fee-clochette--2
...j espere que ce monstre trouve la serenite qu il merite ...
· Il y a presque 13 ans ·ange
J'ai toujours le même sentiment en relisant ton texte Mery ma douce amie... Si tu es un monstre c'est celui de l'écriture !!! Bisous
· Il y a presque 13 ans ·nilo
Docteur Jekyll and Mister Hyde...il faut du temps pour ouvrir la clé d'un jardin saccagé...il faut de l'amour aussi. Il est si long le chemin de la confiance.
· Il y a presque 13 ans ·On dit que les enfants "battus" battront à leur tour leurs propres enfants...et puis il y en a qui agissent à l'inverse. Je crois pouvoir dire, en pesant bien mes mots, que nous sommes nombreux à porter en nous "un enfant à guérir".
Bien à toi Mery.
sally-helliot
Bravo Mery, un texte d'une ampleur, que je ne peux exprimer, j'aime et je t'aime, mon monstre adoré ! CDC
· Il y a presque 13 ans ·Yvette Dujardin
Difficile de faire l'amalgame entre Mery et Monstre... et pourtant. C'est un très beau texte.
· Il y a presque 13 ans ·ysabelle
Cela me fait penser à la chanson d'Alain Chamfort, "l'ennemi dans la glace".
· Il y a environ 13 ans ·mano68
Superbe, j'adore, j'adore...
· Il y a environ 13 ans ·danae
Tu es enfin libérée... Nadia
· Il y a plus de 13 ans ·nadiiia1
whaou...quel texte...quel chute... comme déjà dis tu nous emmène là ou il faut pour avoir tout ce ressenti en lisant! Texte tragique ou magique de ce que tu sais mettre de maux... en mots!!
· Il y a plus de 13 ans ·Elodie Carlier
terribleeee!!!! j'en frissone encore!!!!!
· Il y a plus de 13 ans ·dafone
Le liens que vous avez posté dans un de vos commentaire m'a énormément touché. J'ai vécu la même chose, et j'en sorts doucement. Des mots justes.
· Il y a plus de 13 ans ·la-tete-en-neige
Un texte si dur, si violent...
· Il y a plus de 13 ans ·Emma Scott
Quel poème, quel chute, "bloody Mery", celà prend aux tripes,celà prend au coeur,c'est donc mon coup de coeur du jour, merci de me l'avoir adressé.
· Il y a plus de 13 ans ·valjean
Joli poème, tragique mais bien écrit, on ressent bien l'état d'esprit "prisonnier de soi-même". Bonne continuation ;)
· Il y a plus de 13 ans ·Anaïs L.
Sanglant -)
· Il y a plus de 13 ans ·Pascal Germanaud