Le Mas

Patrick Gonzalez

Photo Jean Loup Sieff

Il y a les murs blancs et les pièces désertes,

Le sol de tomettes,

et le ciel qui coule aux vitres des fenêtres.

Un robinet qui fuit et meurt goutte à goutte,

un cendrier plein à côté d'un verre vide.

 

Dehors l'air brûle, s'étire, tourbillonne,

se parfume aux grands pins, aux cigales en fête.

Le grand mas fatigué dort aux volets de bois.

 

C'est assis sur le lit, qui grince, se fatigue,

que j'attends,  immobile, muet,

seul la bouche sèche au silence imparfait.

Elle erre silencieuse, promène ses pieds nus,

heureuse ou malheureuse, elle ne m'aime plus.

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