Les secrets du Nadir

bleuterre

Les instances du temps chuchotent à l'esprit

Les pieux engourdis

N'aiment pas les pierres qui roulent

Aux pied des tours embourbées

De torchis impensables

Entrecoupés de lunes faucilles

Et de croix qui flambent

Nichées au sommet

Des ruches urbaines

Parfois vers des cimes tordues comme un linge tressé

Un oisillon s'envole

S'envole et pépie

Le langage mauvais aux torves écoutilles

Il devient l'oiseau fou

Ou l'oiseau roi

Pour les dentelles ajourées

Dans le tissu des bagnes

Tout cela a sans doute de l'importance

Puisque

Dans les limons du jour

Quelques roseaux abritent des paniers d'êtres

Ceux qui savent

Les salves de solitude et les jours infinis

Puisque la porte s'entrouvre

Sur l'axiome des choix

Puisque des polyèdres à facettes

Taillées dans le diamant

De la pointe des jours

Ont les yeux du cristal

Alors s'ouvrent les bouches recollées de verre

Puisqu'aux potences du vide

La douceur de la pierre console les doigts pressés de partir

La corde enveloppe les corps fatigués

Qui sur le rocher s'accrochent

Pour sentir naître le souffle

Peut-être le dernier

Mais il aura parlé à quelques uns

Avant de partir par le dernier wagon

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