L'arrogance de l'homme
psycose
L'arrogance de l'homme
L'homme est un spécimen véritablement étrange : il se conduit comme un roi à travers l'expression de son arrogance tandis qu'il oublie très vite qu'il y a de cela peu de temps, sa présence dans ce bas-monde était inexistante. Le voilà à présent dans un ressentiment d'indépendance alors qu'il continue d'éprouver le besoin de manger, de boire et de dormir. En outre ses besoins naturels du corps, il éprouve le besoin d'aimer et d'être aimé et de jouir d'une notoriété afin d'avoir une reconnaissance identitaire. L'homme court sans cesse derrière un butin afin de se sentir moins pauvre. Oui, l'homme ressent sa pauvreté. C'est en effet pour cela qu'il exprime le besoin d'avoir des ambitions, une volonté, une détermination : il faut qu'il donne un sens à sa vie afin qu'il puisse anesthésier sa faiblesse. Les êtres humains sont faibles mais rares sont ceux qui l'admettent sincèrement. Peut-être pensent-ils que s'admettre faibles, c'est s'admettre vaincu ? Et que s'admettre vaincu, c'est humiliant ? Oui, il ne faut pas oublier que l'homme déteste l'humiliation : il a une certain dignité à préserver, un honneur à sauvegarder coûte que coûte, que cela soit même au péril de sa vie !
Oui. . .L'homme est vraiment un phénomène qui mérite une attention bien singulière. L'homme ne veut donc pas accepter sa faiblesse par peur de s'admettre encore plus faible qu'il n'est déjà en reconnaissant sa vérité. Mais l'amertume de la vérité ne conduit-elle pas indéniablement à une meilleure compréhension de la situation ? Pourquoi vivre dans l'illusion du mensonge autant délicieuse soit-elle alors que l'approbation de la vérité autant amère soit-elle conduit à une évolution morale positive pour l'homme ? En effet, ne pas accepter la vérité pour s'attacher aux plaisirs temporaires du faux conduit forcément à l'arrogance et donc à une dépravation morale et éthique. L'arrogance en soi-même éloigne de la vérité car l'homme orgueilleux dénigre par définition son entourage et méprise la vérité. L'arrogance amène alors automatiquement à la fermeture de l'esprit. Plus aucune sincérité. . .Le cœur finit par mourir, noyé dans l'océan de l’ingratitude et du mépris déplacé.
La meilleure des solutions pour l'homme serait sans doute finalement d'accepter en toute simplicité sa faiblesse en son âme et conscience pour pouvoir passer à l'étape supérieure : la quête de soi ! Prendre conscience de sa faiblesse est en soi même une force et un grand pas vers la sagesse. Et qu'est-ce la sagesse ? Le juste milieu ! La stabilité psychique ! L'équilibre harmonieux entre le cœur et la raison ! La sagesse permet de discerner avec clairvoyance les enjeux réels de la vie ! Le plus grand enjeu de la vie n'est-il pas la problématique : « Qui suis-je ? ». D'une autre part, son plus grand soucis tourne autour de la réflexion suivante : «Comment atteindre la paix sur une longue durée ? ». Oui. . .La plus grande pauvreté de l'homme est le manque de sérénité dans son existence. Ce manque provoque en lui tristesse et dépression. Une tristesse qui amène à la colère et aux lamentations. Pour ne pas brûler dans cette souffrance embarrassante, l'homme essaye de vivre dans l'ivresse mondaine du matérialisme pour soulager temporairement dans l'insouciance sa culpabilité. Au lieu que l'être humain pénètre dans le cycle vicieux de cet engrenage psychologique, ne faut-il pas mieux dès le début pour lui de s'admettre faible ? Une fois qu'il pourra enfin détruire son arrogance pour la remplacer par l'humilité, il pourra à présent ressentir un avant goût spirituel de la réforme de l'esprit.
Ce sera en soi-même une métamorphose intrigante appelant l'homme à se comporter avec calme et pudeur selon les convenances de l'humanisme. Il pourra dès cet instant emprunter le sentier de l'amour et de la sincérité. Les récoltes morales qu'il aura acquis seront proportionnelles à la sincérité de sa demande. Ainsi, tant que l'homme ne se rabaissera pas, le potentiel éthique emprisonné en lui ne pourra être exploité. Tant que l'homme ne changera pas son orgueil qui n'a pas lieu d'être par l'humilité naturelle qui se doit d'éprouver, il ne pourra commencer à comprendre la maîtrise de sa réalité existentielle.
reconnaitre "sa faiblesse" est déjà une faiblesse en soi, selon moi....je parlerai plutôt d'erreurs de parcours,et tout le monde de par ses erreurs apprend. En reconnaissant ses erreurs (et non ses faiblesses), l'homme peut progresser en changeant de cap, et à partir de là, suivre une ligne de conduite qu'il se sera fixé en fonction de sa personnalité...Il n'est donc pas faible, mais ignare, et la vie quotidienne lui apprend à se comporter en "Homme" selon les critères de la société dans laquelle il vit et l'éducation qu'on lui a donné....voila ce que ton texte, au demeurant très instructif, m'inspire .
· Il y a plus de 11 ans ·lhauboit
C'est un peu confus sur la fin, peut être aurait il été judicieux d'employer la première personne du singulier pour clarifier l'ensemble. Il est tout à fait possible de parler de philosophie et même de rédiger un essai en employant le "je". Mais il y a tant à dire sur nos faiblesses communes et que dire en conséquence de nos forces! A méditer... Merci pour cette matière à réflexion.
· Il y a plus de 11 ans ·AMISDESMOTS
amisdesmots
c'est très bien, très juste, mais un peu compliqué quand même. En tout cas ta lucidité est "désarmante" et c'est mieux pour la paix en soi et la paix dans le monde.
· Il y a plus de 11 ans ·elisabetha
La chair est faible .... Mais entre savoir et admettre il y a un monde. Un Eden perdu depuis longtemps.
· Il y a plus de 11 ans ·lounalovegood
Un grand coup de coeur ,un tres beau sujet tres bien etaye bravo et merci
· Il y a plus de 11 ans ·isula2b
Réflexion infiniment intéressante ! Si l'homme pouvait convenir de sa faiblesse ne serait-ce qu'un instant, le temps de laisser couler une larme, de créer sans penser au(x) pouvoir(s) !
· Il y a plus de 11 ans ·Savoir sa faiblesse est une force ! Je cherche encore aujourd'hui des réponses à mes nombreuses questions à ce sujet ! Merci Psycose pour cet essai qui nous met devant le miroir !
theoreme
Merci pour cet essai philosophique
· Il y a plus de 11 ans ·Patrice Merelle
L'Homme avec un grand h je suppose
· Il y a plus de 11 ans ·Avouer ses faiblesses est une force à mon sens car on a tous nos limites
L'orgueil est un des 7 péchés capitaux la fierté non
A méditer
bibialien
Bravo,riche texte plein de Crésus virgules,et m est revenu cette bribe inscrite sur un fronton de Médiathèque,L homme est la mesure de toute chose,ensuite la réversibilité des chiffres s est invité,bon,l impasse faite sur les chiffres biseautés,votre texte j ai relu,et encore Bravo,Bon Weeks a vous.
· Il y a plus de 11 ans ·Fil,Hip,Oohhh, 18 Rockin Cher
je suis partagee pour l etre humain entre le rejet et l adoration
· Il y a plus de 11 ans ·Helene Bartholin
L'orgueil, l'arrogance, la recherche de toujours plus est une grand faiblesse en soi. On dit que ce qui nous différencie des animaux, c'est la pensée... mais les animaux sont plus sereins que les humains, si un est plus fort, l'autre s'éclipsedevant lui... Nous sommes tous faibles et nous devrions méditer sur notre sort et surtout nous incliner devant la grandeur de la nature au lieu de vouloir tout nous approprier, grands prédateurs et destructeurs que nous sommes!
· Il y a plus de 11 ans ·yoda
moi l etre humain m inspire mi degout. mi adoration.
· Il y a plus de 11 ans ·c est un texte qui appelle a la reflexion.
coeur
Helene Bartholin
3mn le temps pour lire ton essai, le temps que l'homme est sur terre comparé à L'univers!
· Il y a plus de 11 ans ·Philippe Larue
Que j'aurais aimé écrire un tel essai dans mes cours de philo, il y a de cela...très longtemps.
· Il y a plus de 11 ans ·valjean
Le si seulement tue... ce que l'on appelle faiblesse: c'est le courage de lutter trop fort trop longtemps...
· Il y a presque 12 ans ·nephelie
L'homme...On a pas fini d'en parler.
· Il y a presque 12 ans ·jb0
Règne animal "ca tourne rond" le Lion d'ABYSSINIE et le même que son cousin des plaines de TAMANRASSET, seul celui du zoo de Vincennes pourrait légèrement différer puisque perverti par l'homme.Règne végétale "ça tourne rond" même constat, espèce X = espèce X.Système solaire "ça tourne rond" et en toute logique!
· Il y a presque 12 ans ·jb0
Je sais que moi même, je ne suis pas en paix. Alors j'apprends, parce que c'est la seul chose que l'homme a pour lui, avec l'infinité hypothétique de sa compassion et de sa volonté. Et si l'homme est craintif, c'est bien parce qu'il a peur...
· Il y a presque 12 ans ·Lézard Des Dunes
Et oui ! Ben je crois que c'est pas pour demain.
· Il y a presque 12 ans ·simon-rainner
Votre texte est semblable à mes cours de philosophie. J'aime beaucoup donc.
· Il y a presque 12 ans ·J'irais lire les autres dans la journée.
Bonne année !
fafa95
Trés complexe cette quête qui s'articule autour de tellement de facteurs qu'elle en est inaccessible.Les expériences de la vie, dans la mesure où nous savons en tirer partie, nous apprennent simplement à tendre vers...Le bonheur en soi n'existe que par opposition au malheur, jamais simple.Je ne pense pas la faiblesse inhérente à la condition de l'Homme,au contraire il possède d'immenses ressources à l'intérieur de lui, pas contre mais pour s'adapter au monde qui l'entoure. Quand à l'humilité,ce n'est pas le point fort de l'être humain, je te l'accorde.Amitié.
· Il y a environ 12 ans ·corinne-antorel
Merci, Ang Hells pour ta vision de la chose assez remarquable. . .Non, aucune étude de psychologie, rien du tout
· Il y a environ 12 ans ·psycose
La sérénité de l'existence n'existe pas, hélas. Mais c'est en la cherchant qu'on s'en rapproche le plus. L'homme a tendance à s'allonger sur ses lauriers en attendant que tout lui tombe tout cuit dans le bec, et plus il attend, plus il maudit la vie d'être aussi vide. Celui qui admet sa faiblesse cherchera à la compenser par le travail. Chercher qui il est ne mène à rien, et ça le révolte encore plus contre le monde. La solution serait de définir qui il ne veut pas être, et s'y tenir, et dès ce moment, celui qu'il est se reflétera dans le regard des autres. Et le regard gratifiant d'une personne qu'on estime est d'un précieux rare.
· Il y a environ 12 ans ·Ton texte est clair et très concis, il amène des idées importantes dans l'accomplissement (et donc de la compréhension) de soi. Il y'a des études de psychologie là-dessous, non ?
Luce Is No One
Au moment même où tu éprouves un besoin quelconque, tu es faible. . .Tel est ma définition : L'être humain a été crée faible. . .Telle est ma conception. . .Mais commentaire intéressant, merci pour le compliment
· Il y a environ 12 ans ·psycose
d'accord avec toi mais jusqu'à cinquante ans, l'ego, bardé de son arrogance, veut conquérir le monde et ne trouve rien, puis vient la rencontre de l'autre, du tout Autre, la vie devient plus simple, la faiblesse est acceptée, normalement, et la conscience peut alors jouir du monde sans culpabilité, car au fond, nous sommes au paradis : nous prenons ou nous rejetons. Que faire d'autre ?
· Il y a environ 12 ans ·Christian Boscus
Merci à toi pour ton merveilleux commentaire avec cette belle citation
· Il y a environ 12 ans ·psycose
d'accord mais... le principal est d'être soi-même et au naturel
· Il y a environ 12 ans ·franek
Merci pour ce texte partagé avec nous, tant de vérité que je partage dans ce texte, et de tendresse pour nous, les hommes. L'homme pour survivre ne peut se donner tort, d'où son mensonge face à l'échec et sa difficulté à accepter ses faiblesses. Qu'il parvienne à comprendre qui il est et ce qu'il est, son lien avec tout l'univers matériel et ce qui ne l'est pas, et la vérité sera pour lui le moyen de progresser vers le bonheur et la clarté. Amitiés. EG
· Il y a environ 12 ans ·eleanor-gabriel