Requiem pour un ange
mery
Voilà que l’enfer s’empare de moi
J’ai besoin de mort, promis c’est la dernière fois
Mon corps tremble, mes os se cassent
J’ai besoin de « paradis » pour que mes crampes cessent
Je suis là, comme un lion en cage
Prête à tuer pour une dernière dose
Et je sens mon âme qui s’effrite
Demain j’arrête mais là il faut que j’me pique
Et je me revois enfant, ma sœur et moi, et nos rêves d’antan
Je rêvais de médecine et d’avoir une grande maison
Et aujourd’hui je fais pitié à voir
Je fais la manche sur les trottoirs
Je tends la main, mais ils regardent mes seins
50frs « si tu me fais du bien »
Dans les wc publics je m’offre, je me vends, je me donne
Et à chaque billet posé sur le sol.., je sens mes ailes qui m’abandonnent
Voilà que le froid habite en moi
Je cherche la chaleur sur les notes de Smetana
Mon corps tremble mes yeux s’éteignent
Ma voix se casse…mon cœur saigne
Mon ventre gargouille, mon corps est usé
Nourrir mes veines est ma priorité
Alors j’avance tout droit en enfer
J’ai tapée, volée une vielle dame qui aurait pu être ma grand mère
Cela fait des nuits que je ne dors plus
Je me défonce un max...de la vie je n’en veux plus
Et je vois mes ailes qui flétrissent
Je ramasse les plumes, quand elles se posent sur mon cœur elles me blessent
Je voulais des rêves, un prince charmant
Je voulais une famille et une grande maison
Je n’ai pas gardée mes ailes d’enfant
Je les aurais données à cet enfant que je portais dedans
Le seigneur c’est trompé, cette vie n’était pas pour moi
Je prends la liberté de m’en aller sur Prokofiev et Smetana
Ce soir j’ai choisi de rêver encore un instant
Je m’en irais avec une overdose…et avec tous mes rêves d’enfants
Petit ange, à toi seul je demande pardon…..
…………..de t’avoir tué
Signé : Ta maman
30.11.11 - Mery
merci et de rien
· Ago over 12 years ·lepoetedu32
trés beau poème ô combien vrai malhereusement encore aujourd'hui... je suis aussi enchanté de voir que mon poème vous ai plu....
· Ago over 12 years ·lepoetedu32
Très joli texte, bravo!
· Ago almost 13 years ·Eric Descamps
Répondre au mal par les mots. Bravo.
· Ago almost 13 years ·mano68
J'ai pas pleuré parce que sinon j'aurai les larmes chaque jours en me levant le matin en allant au travail... je vois tellement de personnes en souffrance...toutes ces choses que l(ont peut voir, que l'on croit parfois irréelles, elles sont pourtant bien là... tu sais faire passer cette émotion dans un texte...souvent dur...difficile parfois à lire et pourtant, tant de vérité, d'émotions que tu sais aller nous faire chercher... bravo...
· Ago almost 13 years ·Elodie Carlier
c'est magnifique...vraiment
· Ago almost 13 years ·beka
poignant...bravo pour la chute sur le dernier vers...jadore ce trip de la claque sur le dernier vers ! idem pariel !
· Ago almost 13 years ·Alexandre Saint Cricq
dur dur a lire jusqu a la fin on espere du meilleur c est tres emouvant
· Ago almost 13 years ·pares-eric
Pas de mots, mais beaucoup de larmes. Toute mon amitié.
· Ago almost 13 years ·helecrit
On ne peut pas mettre 6 coeurs ? Bon ben un 5/5 comme d'hab. Rien à dire, toujours aussi juste, et prenant
· Ago almost 13 years ·miss-foxy
Beau et émouvant à la fois.C'est des choses qui existent malheureusement.Ces femmes qui ont besoin d'aide dans des sociétés sourdes...C'est navrant!
· Ago almost 13 years ·Tahar Yettou
Les émotions que tu me transmets en te lisant me donne la chair de poule... peu de personnes y arrivent et toi tu le fais si spontanément… merci…
· Ago almost 13 years ·ange-gardien
Chère Mery, je le confesse, je n'ai pu retenir des larmes à la lecture de votre texte. Quelle émotion ! Je partage aussi le sentiment de Lisa, comme elle je préfère me sentir gagné par l'émotion plutôt que de le disséquer (souvenirs de "torture scolaire" probablement) mais je n'ai rien contre les vers réguliers non plus : c'est vraiment l'émotion qui est la plus importante, sentir les battements du coeur de la personne qui a écrit le texte en le lisant.
· Ago almost 13 years ·valjean
c'est grand et triste, merci pour le partage.
· Ago almost 13 years ·janteloven-stephane-joye
Ouh la la ! Oui, poignant et bouleversant poème sur ce terrible piège douloureux et mortel qui anéantit tout ! C'est bien écrit, bravo ! (je connais des personnes qui ont réussi à s'en sortir, cela existe... peut-être ne pas penser que ce puisse être la volonté de Dieu, mais d'un Autre ?... enfin, c'est mon avis :))
· Ago almost 13 years ·Edwige Devillebichot
Poignant et si superbement écrit(petite larme).cdc
· Ago almost 13 years ·corinne-antorel
Terrible...et si authentique, hélas! Bravo, Mery !!!
· Ago almost 13 years ·Pascal Germanaud
C'est le premier texte qui me fait pleurer... merci c'est magnifique. Pour moi c'est 5 coeurs ! On sent la tristesse, la détresse, la solitude, mais aussi un cauchemar d'incertitude. Elle n'est là pour personne même pas pour son enfant. Lorsqu'on se sent inutile, et victime de mauvais traitements que l'on s'inflige ou qui proviennent des autres, il est préférable de passer à autre chose, dans un autre monde peut-être pour une vie meilleure.
· Ago almost 13 years ·la-fee-clochette--2
Bouleversant! Ce poème sur ceux, qui pour une dose, se donnent, volent et mettent en danger l'enfant qu'elles portent. Actualité trop sombre!Bravo pour ce texte, Mery. Je t'embrasse!
· Ago almost 13 years ·Yvette Dujardin
Le démon qui plante l'aiguille est souvent aussi l'ange qui arme la plume...
· Ago almost 13 years ·yan--2
Très beau, touchant !
· Ago almost 13 years ·mily-mela
A bientôt Mery.
· Ago almost 13 years ·ernestin-frenelius
Très émouvant, ce texte dépeint très bien la détresse habitant ces Junky tombés dedans sans
· Ago almost 13 years ·avoir jamais pu se relever, une seule issue...Un dernier flash!
jb0
Beaucoup trop de douleur dans ce poème Mery... L'amour a mort... Trop, trop émouvant et magnifique !!! CDC comme toujours.
· Ago almost 13 years ·nilo
très beau texte , d'une vérité qui fait peur, pourvu que ce soit juste un cauchemar...mais je sais que ça existe et sais combien il est dur d'en parler et de vivre avec cette lucidité. Le sage? Coyote...
· Ago almost 13 years ·Pawel Reklewski