Il était

Colette Bonnet Seigue

Il était

Il était un secret enfoui au sang de pierres

Étouffé au volcan d’une veine brûlée,

Un silence muré aux sillons de la terre,

Un soupir cacheté au sceau de liberté.

Il était un chagrin prisonnier des paupières,

Aux barreaux calcinés d’un cœur évaporé

Aux perles de matin, une rose éphémère

Au gris du vent salé partie, effarouchée.

Il était un amour dans un trou de mystère,

Aux caresses de paix coiffées de rides bleues,

Un baiser calfeutré pour les jours de misère

Au soleil enchaîné à l’iris de mes yeux.

Il était une vie dentelée à l’orfèvre,

Tissée de rires d’or aux sonates d’airain

Un parfum éthéré, une larme en prière,

Epandus amoureux  sur un flot de satin.

Il était un silence aux rives de mes lèvres

Alangui de baisers aux horizons mutins

Un radeau oublié à la fuite des rêves

Dérive bienheureux à l’espoir qui m’étreint.

Il était un été à l’ombre des cerises

A détrousser l’hiver trop bien enraciné.

Et ses rires gravés dans la "Lettre à Élise"

Aux noires décrochées aux salves de l’été.

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