Et puis elle a dit

Frédéric Clément

A tout prendre

Être celle qu'on injurie

Défendre

Contre le monde et ses furies

Un autre amour, un autre combat

Qu'importe! Je sais qu'il ne faut pas

Descendre

Se haïr et se déchirer

Attendre

Qu'un de nous deux soit dévoré

Faire des jours qu'on trouvait si courts

Un sale enfer, un compte à rebours

Des cendres

A disperser aux quatre vents

Puis vendre

Ce qu'on offrait auparavant

Rien ne pourra jamais nous détruire

Que nous-mêmes, et s'il faut souffrir



A tout prendre

Souffrons chacun de son côté

Reprendre

Même un semblant de liberté

Et plutôt que vivre en ennemis

Plutôt que se parler à demi

Se rendre

Plus bête que l'on a été

Répandre

Des tas de fausses vérités

Gardons ce qu'il nous reste de cœur

Que les démons aillent en chœur

Se faire pendre

Nous avons eu des sentiments

Si tendres

Tue-moi sur le champ si je mens

Quand ce n'était pas l'idéal

On aurait pu s'aimer plus mal



A tout prendre

Le malheur nous aura permis

D'apprendre

Qui sont les vrais, les faux amis

On craignait la maladie, la mort

Mais il y avait pire encore

Comprendre

L'amour ne peut pas seulement

Dépendre

Du feu de nos premiers serments

Des premiers rires, premiers murmures

Si rien n'est nourri rien ne dure

Oh ! Tendre

L'autre joue à la vie. La foi

Engendre

Toujours une nouvelle fois

Je pourrai choisir un autre toit

Et puisqu'il faut vivre sans toi



A tout prendre

Etre celle qu'on injurie

Défendre

Contre le monde et ses furies

Un autre amour, un autre combat…

Qu'importe! Je ne t'oublierai pas

Signaler ce texte