Sur un sentier d'été

Colette Bonnet Seigue

Sur un sentier d’été

 

Sur un sentier d’été habité de silence

Où le pas pèlerin martèle les jours gris

Les soucis allégés du poids de l’échéance

Le cœur ivre de paix à boire à l’infini

C’est un sentier ridé par toutes les errances

Conduite pas à pas pour vider les secrets

Un caillou çà et là planté en pénitence

Pour y freiner les peurs en un chassé-croisé

La trace d’un sous-bois à l’ombre du cortège

Mené cahin-caha au soubresaut du cœur

Nous freine un instant en harmonie d’arpège

Aux mémoires soudées aux élans voyageurs

Au sillon de ton cœur, dans le lit de ses veines

J’y ai frôlé ta peau et son grain de sueur

Et frissonné d’amour, de présence certaine

Sur ce sentier d’été habité  de douceur…

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