Je veux tout oublier

Colette Bonnet Seigue

Je veux tout oublierJe veux tout oublier quand le ciel brille encoreLes peurs aux cris d’amour de l’enfance endormieJe veux perdre ses râles, les rancœurs de ses nuitsEt les brûler au feu d’un jardin d’ellébores.Oublier les chagrins aux larmes de poupéesLeurs  yeux collés aux jeux de naïves romancesAu puits des matins noirs noyés à l’innocenceY jeter leurs colliers et leurs habits souillés.Effacer à jamais la trace indélébileQui a fané le cœur bien trop tôt surannéÉtouffer les silences, souffreteux, entachésEt l’envol des mots fous au bémol érectileSemer aux quatre vents les larmes infantilesPour que la pluie du cœur arrête de mouillerLes cailloux  blanc- nacré du chemin de PoucetLe remplir de baisers aux amarres d’une île.Je veux tout oublier quand les ans se reposentSur le regard poudreux de l’aube de ma vieNe laisser qu’un soupir paresseux, attendriUn parchemin de rires sur mes paupières closes.

Je veux tout oublier

 

Je veux tout oublier quand le ciel brille encore

Les peurs aux cris d’amour de l’enfance endormie

Je veux perdre ses râles, les rancœurs de ses nuits

Et les brûler au feu d’un jardin d’ellébores.

 

Oublier les chagrins aux larmes de poupées

Leurs  yeux collés aux jeux de naïves romances

Au puits des matins noirs noyés à l’innocence

Y jeter leurs colliers et leurs habits souillés.

 

Effacer à jamais la trace indélébile

Qui a fané le cœur bien trop tôt suranné

Étouffer les silences, souffreteux, entachés

Et l’envol des mots fous au bémol érectile

 

Semer aux quatre vents les larmes infantiles

Pour que la pluie du cœur arrête de mouiller

Les cailloux  blanc- nacré du chemin de Poucet

Le remplir de baisers aux amarres d’une île.

 

Je veux tout oublier quand les ans se reposent

Sur le regard poudreux de l’aube de ma vie

Ne laisser qu’un soupir paresseux, attendri

Un parchemin de rires sur mes paupières closes.

 

 

 

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