L'automne m' a tuer...

Internet en panne hier.
 J'ai cru mourir(bon j’exagère quand même)tant m'a manqué cette messagerie où je trouve l'évasion grâce à vos mots...j'ai beaucoup aimé vos caresses dans le sens qui me va bien d'autant que je vous sens sincère et sincère...
A propos de seins, savez-vous que...?non...rien...
Oui, je suis une fervente amoureuse de la langue...(à propos de langue, savez-vous que...? non...rien...)française et même je dirais même plus, ma langue et moi sommes très complices et...non...rien...
Donc, je reprends(j'aimerais que vous me repreniez...cela voudrait dire que vous m'avez déjà pris et que, bon sang, vous y revenez, parce-que quà même, je suis "bonne"...)
Alors, je ne sais pas si vous avez remarqué mais présentement j'ai de la fièvre...sans doute la lune qui est pleine et m'attire dans ses voiles secrets pour me faire me languir d'un homme...maudite lune qui m’empêche de me concentrer(nan, j'dirai rien de plus) sur ma mission à savoir, répondre à vos attentes( de camping---pardon, pardon, pardon !!! chui vraiment contrite)quand à l’ébauche de ma personnalité(personne alitée??)...
Voui, j'aime le baroque rococo ors et vermeils, la lumière ambrée et comme évanescente des films anglais(Jack l'éventreur, brrrrrrrrrreuuuuu, j'en frémis), mais j'avoue que je suis totalement ignare dans le domaine du cinéma...je sors peu, écoute de la musique de plus en moins souvent et me ratatine comme une pomme à l'arrivée de l'automne. La lecture et l'écriture me portent comme une esclave sur un palanquin, vers ce plus loin qu'il me peine à pousser toute seule...Seul l'été parvient à me parer des couleurs que j'aime et l'été se sauve, comme un couard, rentrant la tête dans les épaules à la manière d'un ami pris en flagrant délit de lâcheté...il se sauve et m'abandonne à ma mélancolie, à mes idées noires qui battent dans ma tête comme des ailes de chauve-souris...pffffffffff, que je suis triste aujourd'hui.
  Pour tout vous dire(ou presque) heureusement que je peux vivre dans ma tête ce que je rêve de vivre parce-que je crois que je serai raplapla, oui, c'est le mot...je n'aurais plus de pulpes, plus de chair...Je ne serai qu'une enveloppe sac d'os sans sang et sans rire. Je ne serai ...que suspension...points de suspension...point...final...
  Je m'étiole...et votre plume charnue dardant vers moi son œil encré de violine me pousse plus loin. Quel grand dommage que vous ne puissiez point me joindre(huuuuuuumm) plus souvent...quel grand dommage que si loin nous sépare et qu'aucune faille spacio-temporaire ne nous permette de nous retrouver, dans une bulle ronde et nacrée où nous échangerions...nos fluides, nos rires, nos goûts et nos couleurs. Quel grand dommage...
La vie me pèse en ce début d'automne, comme tous les débuts d'automne d'ailleurs. Mais savez-vous qu'à une époque, je n'aimais même pas le début d'été car je savais qu'il allait aussi prendre fin? vous dire dans quel état j'étais déjà, jadis, il y a des décennies. Si j'avais su écouter cette petite voix qui me disait: sauve-toi...fuis," le bonheur est dans le pré, cours-y vite, cours-y vite, le bonheur est dans le pré, cours-y vite, il va filer"je n'en serais pas aujourd'hui à regretter toutes ces années passées à rien...à rien...je n'en serais pas à me dire, il y a longtemps qu'il a filé...d'ailleurs a-t-il jamais existé??? ...
   L'automne, même fardé sous ses ocres et ses roux de renardeau me poigne le cœur, en exprime tous les fluides bienfaisants dont les rayons du soleil m'ont fait présent et me laissent exsangue et presque agonisante. Ma peau pâlie, mes paupières se fripent, mes lèvres, déjà amères,  se serrent un peu plus...mon dos s’arrondit, hoooooo que mes épaules ploient...je me replie en vue de la tourmente et des grands froids...j'ai peur et mal...parce-que même flocon, je ne sais pas si je survivrai à tant de glace...